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vendredi 29 mars 2024

Chine: Discussions américano-chinoises «dures» mais «constructives»

Les États-Unis de Joe Biden et la Chine ont conclu vendredi deux jours de discussions «dures» mais «constructives» qui ont donné lieu au déballage inédit de leurs profonds désaccords, à l’image de la confrontation sans merci entre les deux premières puissances mondiales.
«Nous nous attentions à avoir des discussions dures et directes sur de nombreux sujets, et c’est exactement qui s’est passé», a déclaré le conseiller présidentiel américain, Jake Sullivan.
Malgré les tensions, «nous avons aussi été en mesure
d’avoir une conversation très franche», a renchéri le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, évoquant même des intérêts convergents «sur l’Iran, la Corée du Nord, l’Afghanistan et le climat».
Sans nier des «divergences importantes», le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie, Yang Jiechi, a également salué des discussions «franches, constructives et utiles».
C’était le premier face-à-face depuis l’élection du nouveau Président américain. Joe Biden s’est dit vendredi «fier» de son secrétaire d’État, qui a tenu tête à ses homologues chinois dans la ville d’Anchorage, en Alaska.
La veille, dans des discours d’ouverture fort peu diplomatiques, les deux camps avaient mis en scène, comme rarement auparavant, le fossé qui les sépare. S’émancipant d’un protocole millimétré, les diplomates ont repris tour à tour la parole pour tenter d’avoir le dernier mot, rendant coup sur coup aux attaques d’une rare virulence venues d’en face.
C’est Antony Blinken qui a accusé d’emblée Pékin de «menacer la stabilité mondiale». Et d’énumérer les «profondes inquiétudes» de Washington
s’agissant du «génocide» imputé aux autorités chinoises contre les musulmans ouïghours, mais aussi «de Hong Kong, de Taïwan, des cyberattaques contre les États-Unis et de la coercition économique contre nos alliés».
Piqué au vif, Yang Jiechi a dit sa «forte opposition à ces ingérences américaines dans les affaires intérieures de la Chine», menaçant de représailles «fermes». Puis, il s’est lancé dans un long réquisitoire contre les États-Unis, accusés notamment d’être des «champions» en matière de cyberattaques.
Il a invité le pays adverse à faire d’abord le ménage chez lui, critiquant la «démocratie américaine» que Washington veut «imposer» dans le monde mais en laquelle même les Américains n’auraient plus «confiance», et invoquant le mouvement antiraciste «Black Lives Matter» pour dénoncer le bilan de la première puissance mondiale en matière de droits humains.

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