Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a nommé Aïmen Benabderrahmane Premier ministre, en le chargeant de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour la formation du gouvernement «dans les meilleurs délais», a indiqué, hier, un communiqué de la Présidence de la République.
Par Aomar Fekrache
«En vertu des dispositions de la Constitution, notamment l’article 91, les alinéas 5 et 7, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a nommé aujourd’hui M. Aïmen Benabderrahmane, Premier ministre, en le chargeant de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour la formation du gouvernement dans les meilleurs délais». Le profil du désormais Premier ministre semble en adéquation avec la prochaine étape, caractérisée, principalement, par des défis d’ordre économique. Aïmen Benabderrahmane est un fin connaisseur de la sphère économique et financière, ayant occupé le poste de gouverneur de la Banque d’Algérie entre 2019 et 2020, tout comme il a été ministre des Finances depuis le 23 juin 2020. Mais sa première mission sera de former le prochain gouvernement, dans le sillage des consultations qu’a entamées le Président Tebboune avec les partis politiques et les indépendants, après les législatives du 12 juin dernier. Par la désignation de Benabderrahmane, le chef de l’Etat semble vouloir donner un nouveau souffle à l’équipe gouvernementale, dont le rendement n’était pas toujours à la hauteur sous l’ex-Premier ministre, Abdelaziz Djerad. Dans le communiqué de la Présidence de la République, il a été bien spécifié que le nouveau chef de l’exécutif est chargé de former un gouvernement «dans les meilleurs délais». Ce qui laisse entendre que la composante du prochain exécutif sera connue dans les tout prochains jours. A en croire les déclarations des uns et des autres, le prochain gouvernement sera plutôt «politique». Des formations politiques ayant été reçues en audience par le président de la République vont proposer des noms de cadres susceptibles d’être désignés à des postes de ministres. Le nombre de portefeuilles ministériels à attribuer aux partis en question et les personnes qui seront retenues pour ces postes feront justement l’objet de consultations politiques. Une bonne partie des ministères devrait revenir au parti FLN, arrivé premier lors des élections législatives. Le RND, le Front El Moustakbel et les représentants des indépendants sont aussi intéressés par la participation au gouvernement. Le Mouvement El Bina va trancher la question demain, à l’occasion de la réunion de son Medjlis Echoura. Le MSP, quant à lui, a annoncé qu’il ne va pas participer au gouvernement. Une décision prise par les membres du Medjlis Echoura de cette formation politique d’obédience islamiste. Toutefois, l’on peut déjà assurer qu’une majorité présidentielle s’est déjà formée au sein de la chambre basse du Parlement. Elle sera constituée du FLN, du RND, El Moustakbal, d’indépendants et éventuellement, du mouvement El Bina et autres partis ayant eu peu de sièges. Les tractations pour la formation du gouvernement demeurent cependant une étape marginale du grand chantier qui attend le prochain gouvernement dans pratiquement tous les secteurs, en ces temps de crise économique empirée par la crise sanitaire.
A. F.
Le Président Tebboune reçoit
le nouveau Premier ministre Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier, le nouveau Premier ministre Aïmen Benabderrahmane, nommé en remplacement de M. Abdelaziz Djerrad et chargé de poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile pour la formation du nouveau Gouvernement « dans les meilleurs délais ».
« Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune m’a fait l’honneur de me désigner à la tête du nouveau Gouvernement, une confiance qui animera notre détermination et notre dévouement à servir notre chère patrie et à œuvrer à concrétiser, de manière efficace, le programme du président de la
République », a indiqué M. Benabderrahmane au sortir de l’audience.
Ce programme « permettra à l’Algérie d’amorcer sa relance économique tant attendue et dont les prémices se pointent déjà à l’horizon », a-t-il ajouté.
« Nous travaillerons tel un seul homme pour la consolidation de tous ce que nous avons déjà réalisé et la consécration des contours de l’Algérie nouvelle ».
R. N.