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mardi 16 avril 2024

Changes: Le dollar repart en baisse face aux autres monnaies

Le dollar s’approchait à nouveau hier de son plus bas en deux ans et demi face à un panier d’autres monnaies, les cambistes se focalisant sur les élections en Géorgie qui décideront de la majorité au Sénat américain. Hier matin, dollar cédait 0,24 % face à l’euro, à 1,2278 euro pour un dollar. Les électeurs de Géorgie (Sud des Etats-Unis) voteront aujourd’hui lors d’une double élection sénatoriale. Le scrutin s’annonce serré. Si les deux candidats démocrates, Jon Ossoff et Raphael Warnock, battent les sénateurs républicains sortants, David Perdue et Kelly Loeffler, le Sénat passera sous le contrôle des démocrates. A son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier, Joe Biden pourra alors compter sur un Congrès entièrement démocrate et appliquer son programme. En revanche, «sans une majorité au Sénat, Joe Biden aura les mains liées en terme de politique budgétaire», a commenté Esther Reichelt, analyste. Cela laisserait à la Réserve fédérale américaine (Fed) la tâche de soutenir l’économie américaine face à la crise du Covid-19. Les mesures d’assouplissement monétaire pèsent sur le dollar. La livre britannique s’inscrivait également en baisse (-0,14 % face à l’euro, à 90,38 pence pour un euro). Au Royaume-Uni, l’un des pays d’Europe les plus affectés par la pandémie, a démarré hier un nouveau confinement de l’Angleterre et de l’Ecosse. Alors que les perspectives économiques britanniques s’assombrissent, «la pression monte pour la Banque d’Angleterre (BoE), qui pourrait annoncer de nouvelles mesures de soutien de l’économie dès février», a commenté Lee Hardman, analyste.

Chine : la reprise économique renforce le yuan face au dollar
La monnaie chinoise s’affichait hier à son plus haut niveau depuis plus de deux ans face au dollar, portée par les perspectives de croissance en Chine, alors que l’économie mondiale reste plombée par l’épidémie. Elle cotait hier à l’heure de Pékin 6,4381 pour un dollar, en hausse de 0,34 % par rapport à la veille. Il s’agit de son niveau le plus haut depuis juin 2018, juste avant le début des hostilités commerciales lancées par les Etats-Unis contre la Chine. «L’appréciation du yuan reflète la résilience de l’économie chinoise face à la pandémie [de Covid-19] mais aussi face au conflit commercial avec les Etats-Unis», a souligné l’analyste Rajiv Biswas, du cabinet IHS Markit. La hausse de la monnaie chinoise est aussi à mettre sur le compte de la dépréciation généralisée du dollar face à d’autres devises comme l’euro et le yen, selon M. Biswas. Premier pays touché par le nouveau coronavirus fin 2019, la Chine est aussi le premier à avoir redémarré son activité, grâce à de stricts contrôles des déplacements, au port du masque généralisé, aux mesures de confinement et aux applications de traçage pour téléphone portable. Résultat, le géant asiatique «restera foncièrement cette année la locomotive de la reprise mondiale», au moment où les principales grandes économies, dont les Etats-Unis, restent pénalisées par le virus, assure l’analyste Ken Cheung, de la banque Mizuho. La Chine, qui a largement jugulé l’épidémie sur son sol, devrait ainsi être l’un des rares pays à annoncer mi-janvier une croissance positive en 2020. Et le marché est «convaincu» qu’elle restera «exceptionnelle» en ce début 2021, selon M. Cheung. L’excédent commercial de la Chine avec les Etats-Unis a atteint des records en novembre (+52 % sur un an), avec une forte demande d’équipements médicaux made in China, notamment des masques, en pleine épidémie. M. B.

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