Le dollar restait sous la parité avec l’euro vendredi, sur un marché qui digérait une série d’annonces de banques centrales et se préparait à la réunion de la Réserve fédérale (Fed) la semaine prochaineVers 20h00 GMT, le billet vert était stable face à la monnaie unique, à 0,9965 dollar pour un euro.
Le «greenback» profitait de la remontée des taux obligataires américains, qui rendent les investissements en dollar plus attractifs. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans, considéré comme un bon indicateur des anticipations du marché en matière de politique monétaire, se tendait, à 4,42 %, contre 4,27 % la veille. Le phénomène compensait le fait que les cambistes «prennent un peu de recul face au dollar à court terme», selon Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, avant la réunion de la Fed, mardi et mercredi.Le mouvement était notamment palpable vis-à-vis de la livre sterling. Depuis plusieurs jours, le dollar pâtit «de la vision d’une Fed qui pourrait ralentir le rythme de ses hausses de taux d’ici décembre», a souligné Joe Manimbo, de Convera. Cela ne signifie pas pour autant que l’institution en a fini avec son cycle de resserrement. Les opérateurs accordent même toujours une probabilité de près de 40 % au scénario d’un taux directeur de la Fed au-dessus de 5 % en mars.
Les hésitations du dollar se sont poursuivies après la publication de l’indice de prix PCE, qui a montré une accélération de l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) en septembre sur un an, par rapport à août.
«Cela maintient la pression sur la Fed pour qu’elle ne relâche pas son combat contre l’inflation», selon Edward Moya, d’Oanda.
Ailleurs sur le marché des changes, le yen se remettait à glisser face au dollar après le maintien, vendredi, par la Banque du Japon (BoJ) de son taux directeur et de sa politique monétaire ultra accommodante.
Salim K.