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vendredi 29 mars 2024

Chambre algérienne de commerce et d’industrie: Vers la création d’une vingtaine de Conseils d’affaires mixtes

La Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) envisage la création de plus de 20 Conseils d’affaires mixtes regroupant des entreprises algériennes et étrangères, dans une démarche visant à promouvoir les exportations nationales hors hydrocarbures et à drainer les investissements, indique la directrice de la Caci, Wahiba Bahloul.

Par Samia Y.

Dans un entretien à l’agence nationale de presse, Mme Bahloul a précisé que «la Chambre algérienne de commerce et d’industrie a échangé, par voie diplomatique, des projets d’accord avec ses homologues étrangères, en prévision de la mise en place d’une feuille de route permettant d’intensifier les échanges commerciaux avec les pays concernés».
A ce jour, la Caci a opérationnalisé 30 Conseils d’affaires entre l’Algérie et d’autres pays, dont les plus récents sont le Mali, le Niger, le Kenya, la Tanzanie, le Sénégal et le Mozambique, a-t-elle fait savoir. Concernant le choix des pays concernés par la création et l’activation des Conseils d’affaires mixtes, la directrice de la Caci a mis en avant la grande focalisation sur les pays africains, notamment à la faveur de l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). La Zlecaf offre aux exportateurs algériens l’opportunité d’accéder aux marchés africains et de s’y positionner, mais pour ce faire, ils ont besoin de l’accompagnement de certaines instances telles que les Conseils d’affaires mixtes en sus du rôle de facilitateur assuré par les représentations diplomatiques algériennes à l’étranger, a soutenu la même responsable. «L’orientation africaine de la diplomatie économique algérienne traduit clairement la forte volonté du gouvernement et l’intérêt qu’il accorde à la consolidation des relations commerciales et économiques avec les Etats du continent, qui est le prolongement naturel de l’Algérie», a-t-elle ajouté. La démarche de la Caci s’inscrit en droite ligne des recommandations de la Conférence nationale sur la relance économique, préconisant l’activation de la diplomatie économique en vue de la réduction des importations, de la promotion des exportations hors hydrocarbures et de l’augmentation du volume des investissements étrangers en Algérie, explique Mme Bahloul. Pour elle, la création des Conseils d’affaires vient renforcer les relations bilatérales entre les Chambres de commerce et d’industrie de par le monde, lesquelles sont unies par des accords de coopération et des mémorandums d’entente à travers lesquels elles œuvrent pour l’échange des informations économiques et commerciales et des délégations d’affaires.

Accélérer l’ouverture de succursales des banques algériennes en Afrique
Evoquant les efforts de la Caci en matière de promotion des exportations, Mme Bahloul a mis en avant le rôle qu’elle joue dans la collecte des informations sur les marchés étrangers et dans l’organisation des manifestations économiques permettant aux opérateurs économiques d’établir des contacts. La Caci a également élaboré un programme de formation dans les métiers d’export au profit des chefs d’entreprises et des petites et moyennes entreprises (PME). De plus, une plateforme numérique de la Caci a été créée pour permettre aux exportateurs algériens de retirer en ligne les certificats d’origine, ce qui permettra l’amélioration du processus prestataire et la simplification des procédures administratives. A une question sur les démarches visant à atteindre l’objectif de 5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, Mme Bahloul a estimé que la réalisation de cet objectif exigeait un effort collectif incluant la poursuite des réformes dans le secteur bancaire, la mise en place et l’amélioration des bases logistiques et une bonne commercialisation du produit algérien. Pour la promotion de l’export en tant qu’activité en soi, l’Algérie gagnerait à avoir des sociétés d’exportation spécialisées, dotées des moyens nécessaires pour accéder aux marchés extérieurs, a souligné la directrice de la Caci qui ajoute que ces entreprises auront à définir, elles-mêmes, aux producteurs les conditions et caractéristiques des produits et à assumer la responsabilité en termes de positionnement, voire de viabilité sur les marchés extérieurs. Relevant l’impératif d’ouvrir de succursales bancaires algériennes à l’étranger, Mme Bahloul a appelé à l’accélération de cette étape pour accompagner les exportateurs algériens et les aider à accéder aux marchés extérieurs, notamment en Afrique où les opportunités d’exportation du produit algérien sont importantes. A ce propos, elle a préconisé l’ouverture de succursales au Mali, au Niger, en Mauritanie, au Sénégal et en Côte d’Ivoire dans un premier temps, suivie par les autres pays africains. La directrice de la Caci estime également nécessaire l’ouverture de telles succursales dans les pays où il y une forte communauté algérienne, notamment la France et le Canada.
S. Y.

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