Les prix du blé grimpaient encore, à la mi-journée, dans un marché focalisé sur les bulletins météo des deux côtés de l’Atlantique, entre intempéries en Europe et sécheresse en Amérique du Nord.
Par Salem K.
Sur Euronext, la tonne de blé augmentait de 1,25 euro sur l’échéance de septembre à 222 euros, et de 1,75 euro sur l’échéance de décembre à 224 euros, pour plus de 26 700 lots échangés. La tonne de maïs, pour sa part, prenait 7,75 euros sur l’échéance d’août, bientôt close, à 275 euros, et progressait de 1,50 euro sur l’échéance de novembre à 212 euros, pour environ 250 lots échangés. En Europe, «la fin de semaine va être marquée par une volonté d’avancer dans les travaux de récolte avant les pluies annoncées pour la fin du week-end et la semaine prochaine», rapporte le cabinet Agritel. Le marché est «nerveux» en raison des retards pris dans les moissons et des risques pesant de fait sur la qualité des grains, poursuit Agritel. En France, au 26 juillet, 47 % de la récolte de blé tendre a été réalisée, contre 87 % l’an dernier, selon le suivi Céré’Obs, de FranceAgriMer. Soixante-quinze pour cent des blés sont jugés dans un état bon à très bon (ils n’étaient que 56 % l’année dernière). Pour le maïs, le stade de la floraison femelle a pris un peu de retard par rapport à d’ordinaire. Dans le même temps, 90 % des maïs poussent dans des conditions bonnes à très bonnes (contre 77 % l’an dernier). Autre facteur de
tension : la sécheresse en Amérique du Nord qui malmène les cultures de blé de printemps. Selon les dernières estimations du Conseil international des céréales (CIC), la production mondiale de blé 2021-2022 est revue à la baisse, à 788 millions de tonnes, notamment en raison du temps sec au Canada et aux Etats-Unis. A l’inverse, l’estimation de production de maïs est révisée légèrement à la hausse, à 1,2 milliard de tonnes.
S. K.