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jeudi 25 avril 2024

Centre culturel de Sidi Moussa Une quarantaine d’artisanes exposent leurs produits

L’Association nationale des commerçants et artisans (Anca) a organisé, lundi à Alger, une exposition de femmes artisanes, à la veille de la Journée de la femme célébrée le 8 mars.
Une quarantaine d’artisanes de différentes disciplines ont participé à cette manifestation qui se tient depuis dimanche au centre culturel de Sidi Moussa (Est d’Alger), sous le slogan «Des femmes qui relèvent le défi».
Cette exposition de trois jours présente des produits artisanaux traditionnels de diverses disciplines dont la broderie, la dentellerie, la maroquinerie, les plats et les pains traditionnels ainsi que les cosmétiques, les huiles et les herbes séchées.
«Nous avons ciblé la commune de Sidi Moussa pour cette année car elle fait partie des zones d’ombre de la capitale», a expliqué la présidente de la Commission nationale des artisans de l’Anca, Naziha Ben Ali, en précisant que la commune compte plusieurs femmes artisanes qui travaillent à domicile pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Parmi ces exposantes, il y a également de jeunes femmes handicapées qui travaillent pour se réaliser et assurer leur indépendance financière.
«Notre objectif consiste à aider les femmes artisanes à placer leurs produits sur le marché par le biais des commerçants de l’Anca», assure Mme Ben Ali.
Des produits alimentaires sains, des objets confectionnés minutieusement avec des produits nobles, «absolument rien à avoir avec les produits industriels qu’on retrouve sur les grandes surfaces», affirme Razika, boulangère.
«Malheureusement, nos produits sont très peu valorisés malgré leurs vertus», a-t-elle regretté.
Cette quadragénaire, qui travaille à domicile, s’est spécialisée dans la fabrication de différents sortes de pain : du pain d’orge, de blé dur et d’avoine et même du pain sans gluten.
«Mais les commandes sont très limitées car les gens ont toujours une préférence pour le pain blanc (à base de farine) et il nous faut beaucoup de temps et de patience pour les convaincre à changer leurs habitudes alimentaires», a-t-elle poursuivi.
A ses côtés, Safia exhibe ses beaux napperons et draps décorés avec des motifs de dentelle raffinée (chbika). Un art ancestral «transmis dans sa famille de mère en fille», a-t-elle raconté, précisant que cette broderie nécessitait juste une aiguille, du fil blanc et du papier.
Tout comme Razika, Safia reçoit des commandes limitées «en attendant des jours plus prospères».
Selon la présidente de la Commission nationale des artisans de l’Anca, bon nombre de femmes au foyer ont bénéficié d’un micro-crédit de l’Agence nationale de gestion du micro-credit (Angem) pour réaliser leurs projets.
La même responsable affirme que la plupart des artisanes sont généralement des femmes qui ont un savoir-faire mais préfèrent intégrer les centres de formation ou les chambres d’artisanat pour se perfectionner davantage, d’autant plus que la formation est sanctionnée par un diplôme qui leur ouvre les portes pour accéder aux crédits et acquérir un local, a-t-elle fait valoir.
M. K.

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