Le Centre culturel Algérien à Paris convie son public ce 26 janvier à une rencontre littérature avec Amer Ouali et Saïd Kaced autour de leur ouvrage «Idir l’éternel». Un livre sorti aux éditions Koukou et préfacé par l’écrivain Yasmina Khadra. Icône internationale de la musique kabyle, Idir est le produit d’une histoire fabuleuse et d’une généalogie insoupçonnée. Humaniste humble et généreux, esprit libre, réfractaire au bling-bling et aux apparences frivoles, le «roi de la mélodie» était porteur d’une radicalité que la douceur d’une voix rassurante ne laissait pas toujours entendre. Amer Ouali et Said Kaced racontent le rapport du chanteur à l’exil et au déracinement, sa condition d’immigré qui a quitté l’Algérie en 1975, son engagement avec l’Association culturelle berbère, sa lutte contre le «piège du folklore» pour trouver une manière esthétique d’attirer les jeunes vers le patrimoine musical. Présentée dans un style journalistique, la biographie revient sur le parcours de l’artiste en s’attardant sur les moments phares ayant marqué son chemin vers la célébrité. Notons qu’Amer Ouali, ancien professeur de français, est journaliste à l’AFP dont il a dirigé le Bureau d’Alger de 2014 à 2017. Avec ses collègues d’Alger, il a été lauréat du Prix Bayeux (1997) et du Prix Pierre-Lazaref du reportage (1998) ; Il est l’auteur d’un recueil de poèmes «Une cuillère de braises» (2020). Saïd Kaced, pour sa part, est un ancien journaliste ayant travaillé en Algérie et en France. Il enseigne le français dans un collège de Normandie. Auteur de «Kabylie assassinée» (2001), il a cosigné avec le reporter émérite Meziène Ourad, «La Kabylie qui résiste» (2002). Il est aussi l’auteur d’un roman, «Le relais de l’errance» (2007).
F. H.