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jeudi 28 mars 2024

Célébration du Mois du patrimoine à Constantine: La m’laya remise au goût du jour lors d’un défilé

Des jeunes filles ont défilé en m’laya, lundi à Constantine, depuis le Musée public national des arts et des expressions culturelles traditionnelles Palais Ahmed-Bey jusqu’à la Placette Sidi Djeliss, dans la vieille ville, sous le regard tantôt admiratif, tantôt amusé des passants, dont des jeunes qui ont vu, pour la première fois, cette étoffe que portaient les Constantinoises autrefois pour sortir.
Le défilé, inscrit dans le cadre de la première édition de «La journée de la m’laya constantinoise», s’est ébranlé de la Place Si El Haouès, où se trouve le Palais Ahmed-Bey, avant de descendre la rue du 19-Juin et prendre un raccourci vers El Djazarine, dans la vieille ville, pour atteindre Rahbet Essouf jusqu’à la fontaine de Sidi Djeliss, accompagné d’une foule de curieux.
Fières, gracieuses et élancées, les jeunes filles en m’laya, dont certaines portaient des petits drapeaux à la main, se sont prêtées volontiers à des séances photos devant la fontaine, à l’intérieur de Dar Haoussa et Bernou de la confrérie de Diwan, et devant les portes antiques des maisons de Sidi Djeliss, autrefois une place animée et cœur de la vieille ville.
Pour Leila, qui faisait partie des filles en m’laya (étudiantes, membres d’associations culturelles et artisanes), le défilé «a permis de renouer avec des traditions faisant partie de notre identité et de rendre hommage aux Constantinoises, tout en introduisant auprès des jeunes générations cet habit qui fait partie de notre patrimoine». Présente sur les lieux, la chef et costumière Nassira Facih, qui a initié les jeunes filles à la façon de porter la m’laya, a relevé l’importance de ce genre de manifestations pour «répandre ce patrimoine et le préserver».
De son côté, Meriem Guebailia, directrice du Musée public national des arts et des expressions culturelles traditionnelles Palais Ahmed-Bey qui était à la tête du défilé, a assuré que cette activité vise à ressusciter «un patrimoine immatériel aux dimensions sociales et identitaires», se félicitant de l’engouement et de l’adhésion des jeunes filles.
Lancée sous le slogan «Constantine, la m’laya patrimoine et récit», la première édition de «La journée de la m’laya constantinoise» a été marquée par l’organisation d’une séance sur l’art de porter cette étoffe, un patrimoine immatériel incarnant l’identité, l’élégance et qui se fait aujourd’hui très rare dans les rues de Constantine.
Aussi, une exposition de tableaux et de photos présentant la m’laya sous divers angles, signés par plusieurs artistes, orne les galeries du Palais Ahmed-Bey.
L’événement sera clôturé par la remise de prix aux vainqueurs du concours de la meilleure m’laya cousue et de la meilleure photo, initié par le Musée public national des arts et des expressions culturelles traditionnelles Palais Ahmed-Bey pour encourager artisans, couturiers et photographes à s’intéresser à cette étoffe et à participer à sa préservation.
F. H.

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