Le centenaire de naissance de Mohammed Dib ne passe pas sans organiser un programme riche et varié au Centre culturel algérien de Paris. Célébrer cette occasion est une manière pour rendre hommage à cet homme de lettre passionné d’art. Pour célébrer le centenaire de naissance de Mohammed Dib, le Centre culturel algérien de Paris, en partenariat avec la Société Internationale des Amis de Mohammed Dib, a concocté un programme varié à cet homme qui fut artiste aussi en conviant à ses côtés les peintres qu’il a connus et appréciés, ses proches dans l’art, et des artistes contemporains que son écriture puissamment évocatrice a inspirés.
Par Abla Selles
« Mohammed Dib a toujours manifesté un intérêt pour les arts, sur lesquels il s’exprime dans plusieurs de ses livres. Il s’est lui-même essayé à la peinture dans sa jeunesse, et ses photographies prises à Tlemcen en 1946, et révélées cinquante ans plus tard au public, ont été exposées en Europe, à Bamako, à New-York. Enfin, les aspects picturaux sont évidents dans son œuvre : « Ce qui est sûr, c’est que je suis un visuel, un œil. Cela ressort dans mes écrits. » disait-il » avait écrit le Centre culturel algérien de Paris sur son site officiel.
Une exposition qui lui est dédiée est prévu du 03 décembre prochain au 29 janvier 22, précise le même établissement. Cette exposition permet de découvrir deux tableaux de l’auteur et plusieurs de ses photographies. Les amitiés des années algériennes sont évoquées par les œuvres de Louis Bénisti, François Fauck, Sauveur Galliéro, Jean de Maisonseul, Bachir Yellès. Suivent les années parisiennes avec Abdallah Benanteur, Mohammed Khadda, Rachid Koraïchi. Les créations plus récentes de Philippe Amrouche, Noureddine Benhamed, El Meya, Khadija Seddiki qui traduisent les sensations suscitées par la lecture des textes de Mohammed Dib seront aussi exposées au public, précise la même source.
Il est à rappeler que Mohammed Dib est né en 1920 à Tlemcen, ville natale à laquelle il rendit hommage dans sa célèbre trilogie: La Grande Maison (1952), L’Incendie (1954) et Le Métier à tisser (1957). Instituteur un temps, puis comptable, traducteur, journaliste à «Alger Républicain» et pour le compte de l’organe du Parti communiste «Liberté», il est finalement expulsé d’Algérie en 1959. Il s’installe en France et commence sa carrière littéraire. Il est le premier écrivain maghrébin à recevoir, en 1994, le Grand Prix de la Francophonie. Et celui dont Aragon disait: «Cet homme d’un pays qui n’a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre, les fleuves de mes quais, les pierres de nos cathédrales, parle avec les mots de Villon et de Péguy». Grand prix de la Francophonie de l’Académie française, Grand Prix du roman de la Ville de Paris, Mohammed Dib a tout de suite été reconnu comme un romancier majeur. Il est mort chez lui, à La Celles-Saint-Cloud, le 2 mai 2003, à l’âge de 83 ans, laissant derrière lui des belles pages de la li plus bels ouvrages de la ttérature algérienne.
A.S