Le 66ème anniversaire de la création de l’UGTA a été une occasion pour l’union (UGTA) de wilaya de rappeler la situation précaire dans laquelle sont enfoncés des milliers de travailleurs dans la wilaya de Béjaïa et la lutte qu’ils continuent de mener afin de préserver leurs emplois.
Dans une déclaration qui nous a été transmise, l’union de wilaya estime que «la célébration du 66ème anniversaire de la création de l’UGTA est un tremplin à notre organisation, en vue réaffirmer ses positions et réitérer sans cesse ses revendications dont «la sauvegarde du secteur public, une retraite à 32 ans de service, un travail digne, un salaire décent, un pouvoir d’achat convenable, le libre exercice du droit syndical et la réintégration des travailleurs de Numilog et ERGR licenciés abusivement». L’union de wilaya revendique également «la revalorisation des pensions de retraite, l’intégration des corps communs, ouvriers professionnels, agents de sécurité dans leurs statuts respectifs, le renforcement des moyens de financement et de l’investissement des entreprises et la réhabilitation des entreprises publiques en difficultés à savoir, GESI-TP, CAPREF, APMC Rémila, Briqueterie Seddouk, OZGUN et la consécration du droit syndical dans le secteur privé, entre autres». Pour les rédacteurs du document, «le 24 février symbolise le processus de lutte et de maturation de la conscience politique et sociale des travailleurs algériens aux prises avec l’oppression politique et l’exploitation économique de la colonisation». Cependant, cette date intervient cette année dans un contexte particulièrement pleins de défis pour les travailleuses et les travailleurs qui sont confrontés aux mesures de rigueur et d’austérité prises par le gouvernement». Lesquelles ont généré, selon eux, «l’inflation galopante et l’érosion du pouvoir d’achat» et comme conséquences directes, «les travailleuses et les travailleurs algériens n’arrivent plus à vivre dignement et sont fortement impactés par la crise économique qui ne cesse de se durcir à cause de l’envolée des prix des produits alimentaires et manufacturiers, atteignant des seuils des plus insoutenables». Ceci tout en regrettant que les mesures d’urgence prises par le gouvernement afin d’y faire face notamment, celle relative à la réduction d’impôt et l’augmentation de l’indice de calcul des salaires de la fonction publique «n’auront aucun impact relatif ni compenser la perte vertigineuse du pouvoir d’achat», car fait-on observer «elles seront, inexorablement, vite absorbées par une inflation débridée due à une spéculation effrénée sur l’ensemble des produits de base». Au niveau local, l’union de wilaya relève «une absence de stratégie globale de développement, le manque de clairvoyance, le devenir incertain et les blocages que subissent plusieurs entreprises sur le plan de la relance, la précarité de l’emploi, le taux de chômage qui ne cesse d’augmenter, l’acharnement irréductible de certains «responsables» à l’instar de celles de l’ERGR et de Numilog (responsables de licenciement abusif de centaines de travailleurs), sont des réalités amères et cauchemardesques au quotidien des travailleurs». Pour les auteurs de la déclaration, «ces situations déplorables justifient le marasme total et le ras-le-bol général qui touchent les couches sociales moyenne et précaire, les incessantes mouvements de protestation, les fermetures des routes, suicides, etc.».
Hocine Cherfa