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mercredi 29 mars 2023

Célébrant le centenaire de sa naissance: Des «œuvres choisies» d’Ali Khodja seront exposées

La galerie d’art Le Paon, à l’Office Riadh El Feth à Alger, a choisi de rendre hommage, en ce mois de février, au grand artiste peintre Ali khodja.

Par Adéla S.
Auteur du premier timbre de l’Algérie indépendante, cet artiste, considéré comme un des pionniers de la peinture moderne algérienne, est une référence pour la jeune génération et les générations futures. En effet, c’est à l’occasion du centenaire de la naissance de ce grand artiste que la galerie d’art Le Paon organise une exposition en hommage à cette grande figure de l’art algérien. Les passionnés d’arts plastiques et philatéliques algériens sont donc invités, à partir de samedi, à découvrir une sélection d’une vingtaine d’«œuvres choisies» signées Ali Khodja. Les étudiants des écoles d’art ainsi que les autodidactes de la nouvelle génération pourront saisir l’occasion pour découvrir de près la particularité des œuvres d’Ali Khodja.
Natif d’Alger en 1923, Ali Khodja avait perdu son père à un âge très jeune. Pris en charge par ses oncles maternels, Mohamed et Omar Racim, Ali Khodja découvre avec eux sa passion pour la peinture et la miniature. Plus tard, il rejoint l’Ecole des beaux-arts d’Alger.
Après la mort de son père, Ali Khodja est recueilli par ses oncles maternels dont l’un est le miniaturiste Mohamed Racim. De 1929 à 1937, Ali-Khodja fait ses études à l’école de Saint-Eugène puis à celle d’El-Biar. À partir de 1933, il est l’élève d’Omar Racim, son autre oncle maternel, au cours pratique de calligraphie et d’enluminure à l’École des beaux-arts d’Alger, de Mohamed Racim et d’Andrée Du Pac.
À partir de 1941, Ali-Khodja expose dans plusieurs salons et reçoit en 1942 la «Bourse Sivry», première bourse de la ville d’Alger (section miniature). Il présente en 1946 une première exposition personnelle et reçoit de nouveau la bourse de la ville d’Alger (section miniature). Ali-Khodja participe à partir de 1962 aux premières expositions organisées à Alger après l’Indépendance, et est en 1963 membre fondateur de l’Union nationale des arts plastiques (UNAP). Cette année-là, il réalise le premier timbre de l’Algérie indépendante et contribue au lancement et à l’enrichissement du catalogue philatélique algérien avec une centaine de vignettes, tout en s’adonnant aux plaisirs de la miniature et à la splendeur de la peinture à l’huile. En 1969, plusieurs de ses œuvres sont exposées au 1er Festival panafricain d’Alger. En 1970, le grand Prix national de peinture lui est attribué et en 1987 la médaille du mérite national.Au début des années 1980, les œuvres puissamment colorées d’Ali-Khodja, sur toile, sur cuivre ou sur or, se font non figuratives. Le peintre ne leur donne plus que des titres allusifs : Formes primitives ou Signes des temps (1982), Apparence, Cosmogonie ou Eaux profondes (1983), Chemin spatial et Diffraction (1984), Obsession (1985), Transmutation (1985 et 1986), Exaltation, Genèse, Forme fluctuante, Scintillement, Fusion, Équilibre, Structures libres, Solstice ou Ambivalence (1986). Le grand artiste Ali Khodja nous quitta le 7 février 2010, laissant derrière lui un héritage culturel et artistique de grande valeur. Il est à noter que l’exposition se poursuit jusqu’au 28 février.
A. S.

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