Après plus de sept mois d’interruption en raison de la pandémie de coronavirus, les élèves du primaire vont reprendre le chemin des écoles. A la veille de cette rentrée scolaire prévue ce mercredi, beaucoup de parents ont commencé à acquérir les fournitures scolaires et autres kits nécessaires.
Par Meriem Benchaouia
Les magasins au niveau des grandes surfaces et dans les rues principales de la capitale ont réservé des espaces aux articles scolaires et d’autres aux habits, chaussures et tabliers. Comme chaque année, il faut faire le plein de cartables, stylos, cahiers, gommes et autres compas. Toutefois, les parents se plaignent de la flambée des prix. En dépit de la baisse du pouvoir d’achat, ils sont contraints d’exécuter mille et une acrobaties en vue de pouvoir satisfaire leur progéniture.
Pas de répit pour les familles, habituées désormais à faire face à la même situation. Ceux qui ont déjà acheté trouvent les prix des habits et des fournitures scolaires très élevés. Toutefois, les parents usent de petites astuces pour réduire la facture, surtout si leur famille compte plusieurs enfants scolarisés, notamment en recyclant les articles acquis l’an dernier, dont les cartables et les tabliers.
Autre recours, ils se rendent dans les marchés populaires où les prix sont raisonnables, en vue de réduire, un tant soit peu, les frais en évitant les grandes surfaces et les librairies. Même s’ils ne sont pas nombreux, c’est l’occasion pour eux d’amasser de l’argent.
En quête de prix abordables, les parents, eux, n’hésitent pas à s’approvisionner dans la rue. Lors d’une tournée effectuée dans différentes boutiques de la capitale, la même scène se répète et devient coutume.
Les étals sont bien achalandés en fournitures scolaires, mais les prix proposés demeurent «exorbitants». Ce n’est pas aussi facile pour les parents de faire le bon choix, c’est-à-dire de trouver le bon article au meilleur prix.
Les vendeurs rivalisent d’ingéniosité pour attirer le plus grand nombre d’acheteurs en soignant leurs devantures, en vantant leurs produits et en annonçant des réductions plus séduisantes les unes que les autres. Rencontrée à la Place des Martyrs, une mère a dit préférer acheter les affaires scolaires pour ses deux fils, en quatrième année primaire et en deuxième année moyenne, chez les vendeurs qui exposent leurs marchandises sur des étals à des prix moins chers.
«Depuis des années, je me suis habituée à acquérir ici les affaires scolaires pour mes enfant, en raison de la grande différence entre les prix pratiqués ici et ceux affichés dans les magasins et les librairies, pouvant atteindre parfois 1 000 DA/article», a-t-elle soutenu.
Un autre vendeur a quant à lui indiqué que les parents venus seuls acheter des affaires scolaires pour leurs enfants étaient plus sereins et tranquilles que ceux venus accompagnés par leur progéniture, qui souvent est attirée par les couleurs, les formes et la marque des articles vendus et qui contraint les parents à céder à leur désirs, en dépit de la cherté. Les familles avec trois ou quatre enfants scolarisés sont les plus touchées par ces dépenses, surtout que plus on avance dans les différents paliers, plus le coût des fournitures sera élevé.
Hors de portée pour les familles nombreuses aux revenus modestes. Il faut compter 7 000 à 8 000 DA en moyenne par enfant. Malgré les contributions de l’État et les mesures prises en faveur des familles nécessiteuses auxquelles on octroie, chaque année, une prime de 5 000 DA par enfant scolarisé, de plus en plus de parents éprouvent des difficultés pour subvenir aux besoins de leurs enfants, particulièrement les smicards. Les petites bourses souffrent à chaque évènement.
M. B.