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vendredi 19 avril 2024

Candidature

Marine Le Pen avait assuré, à l’occasion de la dernière élection présidentielle, qu’elle laisserait sa place de candidate à quelqu’un d’autre, épuisée par ses trois campagnes consécutives qui l’ont tout de même menée deux fois au second tour. Mais comme beaucoup s’y attendait, l’ex-présidente du Rassemblement National semble avoir changé d’avis et assure désormais, à l’occasion d’un entretien publié dans le JDD, qu’elle se représenterait pour «présider le pays, pas pour le gouverner». Matignon n’étant apparemment pas à la hauteur de ses ambitions. Interrogée dans le Journal du dimanche de cette semaine, Marine Le Pen «ne souhaite pas être Première ministre». L’ancienne patronne du RN vise sans grande surprise l’Élysée «et cela ne passe pas par la case Matignon». «Si je décide, ce qui n’est pas encore le cas, d’être à nouveau candidate, d’être à nouveau candidate à l’élection présidentielle en 2027, ce sera pour présider le pays. Pas pour le gouverner», a-t-elle précisé, rappelant que «le moment venu» de présenter sa candidature «n’a pas encore sonné». Marine Le Pen assure également ne pas craindre la menace d’une dissolution brandie à plusieurs reprises par Emmanuel Macron en cas de blocage du Parlement. «Si le Président utilise cet argument comme une menace, elle ne nous fait absolument pas peur», a déclaré la présidente du groupe RN au Parlement, tous prêts selon elle à repartir en campagne. «Nous pourrions en ressortir beaucoup plus puissants qu’aujourd’hui, voire en capacité d’avoir un Premier ministre», a-t-elle avancé, ajoutant «qu’il y a assez de talents au RN» pour briguer le poste de Matignon. Depuis son départ de la présidence du RN, remportée il y a dix jours par son dauphin Jordan Bardella, Marine Le Pen s’est recentrée sur la bataille parlementaire. «Je vais mettre à profit cette nouvelle position pour élargir l’influence de nos idées», a-t-elle expliqué. Elle écarte néanmoins toute alliance avec Les Républicains, même en cas d’élection d’Éric Ciotti à la tête du parti. «Il a tous les défauts de LR. Comme Aurélien Pradié, d’ailleurs», a-t-elle lâché. Avant de s’en prendre plus sèchement à la droite : «Pour qu’un parti fonctionne, il faut des idées et un leader. LR n’a ni l’un ni l’autre. Je vous rappelle leur résultat à la présidentielle : 4,8 %». Ainsi, une prochaine candidature semble acquise pour Marine Le Pen qui semble décidée à tenter sa chance au moins encore une fois à la présidentielle. Son père, après tout, s’était bien présenté à cinq reprises et avait fini par créer une énorme surprise en arrivant au second tour en 2002 face à Jacques Chirac. Sa fille, elle, qui a déjà atteint deux fois le second tour, pourrait créer une plus grande surprise dans les années qui viennent en remportant, comme le prédisent déjà certains analystes politiques, la course à l’Élysée et en devenant la première femme président de France.

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