La pandémie de coronavirus a fait exploser le déficit budgétaire du gouvernement canadien à 354,2 milliards de dollars canadiens (235 milliards d’euros) lors de l’année 2020-2021, conclue fin mars, a annoncé la ministre des Finances, Chrystia Freeland.Ce déficit record représente 16,1 % du PIB.
Le budget 2021-2022 présenté par Mme Freeland prévoit un plan de relance post-pandémie de 101,4 milliards de dollars sur trois ans et mise sur une
croissance de l’économie canadienne de 5,8 % cette année, prévision nettement supérieure aux précédentes.
Le déficit budgétaire pour l’année en cours devrait être ramené à 154,7 milliards de dollars (6,4 % du PIB) et Ottawa ne prévoit pas de retour à l’équilibre d’ici à 2026.
« Ce budget vise à finir la lutte contre le Covid. Il vise à guérir les blessures économiques découlant de la récession causée par le Covid. Il vise également à créer plus d’emplois et de la prospérité pour les Canadiens et les Canadiennes dans les jours et les décennies à venir », a déclaré Mme Freeland.
« L’objectif est de répondre aux besoins urgents d’aujourd’hui et de bâtir à long terme », a-t-elle ajouté.
La pièce maîtresse du budget prévoit un investissement de 30 milliards de dollars sur cinq ans pour établir un réseau de garderies publiques, à un prix moyen de 10 dollars par jour, dans tout le Canada.
Il serait modelé sur le réseau mis en place au Québec il ya plus de 20 ans.
Ce nouveau réseau national de garderies nécessiterait des investissements annuels supplémentaires de 8,3 milliards de dollars après cinq ans, mais permettraient aux parents d’avoir accès à un service de qualité à « un coût moyen de 10 dollars par jour », a précisé Mme Freeland.
R. E.