Le Campus Aboudaou de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa a été marquée hier par une journée de protestation mené par les travailleuses et travailleurs affiliés à la section syndicale du syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap). Cette action de protestation est menée en guise de première réaction à la nouvelle grille indiciaire consacrant une hausse salariale aux fonctionnaires, parue au dernier Journal officiel le 6 du mpis courant. Cette action a été appuyée par un rassemblement devant la bibliothèque centrale du Campus. Lequel a drainé plusieurs dizaines de travailleurs. Pour nous, « c’est une hausse humiliante », déclare M. Mahdaoui à la Radio. Et d’ajouter : « nous sommes choqués après la publication de la nouvelle hausse, car nous attendions à une majoration conséquente mais il en est tout à fait le contraire ». « Nous réclamons une révision de la grille salariale et des augmentations conséquentes », ajoute le syndicaliste, soulignant que le salaire actuel des travailleurs ne dépasse pas les 25 000,00DA et certains perçoivent toujours 20 000,00DA. Dans un communiqué rendu public à l’issue de l’assemblée générale tenue le 10 avril dernier, la section syndicale du Snapap de l’université de Béjaïa a appelé ses adhérents à venir massivement à prendre part à cette action de protestation qui se veut « une riposte aux récentes augmentations salariales, induites par l’entrée en vigueur de la nouvelle grille indiciaire ». Les travailleurs estiment qu’il n’y a aucun impact de cette nouvelle grille indiciaire, qui s’avère insignifiant sur les salaires, d’où la nécessité de réagir face à une telle humiliation », fait observer dans le même document. Hier, le Snapap a demandé « l’annulation pure et simple décret présidentiel n°22-138 du 31 mars 2022 modifiant le décret présidentiel n°07-304 du 29 septembre 2007 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires ».
H. Cherfa.