Les chefs de partis engagés dans la campagne électorale pour les prochaines législatives sont nombreux à évoquer les enjeux à venir et les dangers qui guettent le pays. Le SG du RND, Tayeb Zitouni, a affirmé hier, dans un meeting à Tlemcen, que la classe politique devait s’unir pour préserver l’unité nationale et œuvrer pour la sauvegarde de la stabilité du pays, «un facteur déterminant pour la relance économique». L’orateur a rappelé que la stabilité pour laquelle œuvrent le RND et toutes les forces nationalistes du pays «permettra de relancer le développement national et l’économie», assurant que «la stabilité pourra attirer les investissements, sachant que l’Algérie dispose de tous les atouts nécessaires qui lui permettent de construire une grande économie». De son côté, le président du MSP, Abderrezak Makri, a indiqué à Constantine que sa formation politique est «favorable au principe de l’alliance et du partenariat au service du pays et refuse toute forme de paternalisme ou de monopole exercé dans la gestion des affaires de l’Etat». L’Algérie se trouve dans une «situation dangereuse», a considéré M. Makri, affirmant que «le MSP ne cherche pas à juger les autres, mais œuvre plutôt à asseoir des réformes politiques et économiques» et pour atteindre cet objectif, dit-il, «il faut garantir des élections propres et transparentes». Le SG du FLN, Abou El Fadhl Baadji, a pour sa part affirmé, dans une déclaration à la presse au siège de la Mouhafada du parti d’Annaba, que les militants de sa formation politique sont appelés à l’occasion des prochaines élections législatives à «se mobiliser en vue du renforcement de la place pionnière du courant nationaliste». Il a estimé que les législatives du 12 juin sont «un rendez-vous important pour le parachèvement de l’édification des institutions». Le même responsable a mis l’accent sur la nécessité, pour l’ensemble des militants du parti, de «resserrer les rangs en vue de permettre au FLN de préserver sa place pionnière et de faire entendre la voix du courant nationaliste». Baadji a également appelé à la nécessité de «s’unir autour du parti, afin de faire face à toutes les tentatives ciblant le FLN». Le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a qualifié depuis Boumerdès les prochaines élections d’«importantes et sans précédent», plaidant pour «un élan populaire» le jour du scrutin en guise d’accomplissement du devoir électoral. Lamine Osmani, président du parti Sawt Echaab, a ajouté, de son côté, que «l’ère de la fraude et l’argent sale est révolue», assurant que «le changement passe par les urnes en ignorant les appels à la division». Le SG du parti Ennahda, Yazid Benaïcha, a appelé, à Aïn Defla, à une participation massive aux élections législatives, observant que ce rendez-vous est à même de constituer le précurseur des réformes politiques du pays, «condition sine qua non de son développement». «La crise économique, sociale et sanitaire ainsi que la situation sécuritaire, constituent, entre autres, les facteurs nous ayant incité à prendre part aux prochaines élections législatives», a-t-il dit, estimant que l’heure doit être à la «mobilisation» et au «surpassement». De son côté, le président du mouvement El Islah, Filali Ghouini, a affirmé à Skikda que sa formation politique «poursuivra la lutte pour relancer le projet de loi criminalisant le colonialisme, dans le but de contraindre la partie française à reconnaître officiellement ses crimes coloniaux en Algérie». Pour sa part, le président par intérim du PLJ, Djamel Ben Ziadi, a indiqué que les prochaines législatives «constituent une opportunité pour le peuple algérien d’opérer le vrai changement et bâtir l’Algérie nouvelle». Alors que le président du Front du militantisme national (FMN), Abdallah Haddad, a appelé à Constantine les citoyens à «surmonter le désintérêt à l’égard de la politique pour concrétiser le changement voulu lors des prochaines élections législatives».
Aomar Fekrache