Les candidats aux prochaines législatives mettent à profit la campagne électorale pour traiter de sujets d’actualité, tout en invitant leur électoral à se rendre en masse aux urnes. Le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, lors d’un meeting à Adrar, a estimé «indispensable de tenir compte des spécificités des régions du Sud et de leurs conditions climatiques, dans l’aménagement des horaires de travail, surtout en été». Evoquant diverses questions d’ordre national et régional, Bengrina a souligné la responsabilité juridique de la France quant à ses crimes perpétrés à l’encontre du peuple algérien durant la période coloniale, dont les explosions nucléaires effectuées à Reggane. Il a dénoncé, dans ce contexte, «la double position de la France reconnaissant ses crimes pour certains pays et tergiversant sur la question quand il s’agit de l’Algérie». De son côté, le secrétaire général du FLN, Abou Fadhl Baadji, a estimé à Biskra que la réussite du processus électoral des législatives du 12 juin «constitue un échec aux partisans de la période de transition». «L’intérêt de l’Algérie passe avant celui du parti», a-t-il affirmé, ajoutant que la réussite des prochaines échéances «est un garant de la stabilité du pays». Le président par intérim du Parti de la liberté et la justice (PLJ), Djamel Benziadi, a mis l’accent lors d’un meeting à Tébessa sur l’impératif d’«assainir la vie politique des anciennes pratiques». Il s’est dit confiant de la contribution de son parti au changement des anciens aspects qui faisaient plonger la scène politique dans la médiocrité, poussant ainsi les citoyens à fuir le monde politique, d’où l’impératif, selon lui, de les convaincre de participer au changement pacifique tant que la volonté politique des hautes autorités est là.
Le président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a affirmé, depuis Annaba, que sa formation politique participait aux prochaines élections législatives dans l’objectif de «faire avorter le projet de déstabilisation de l’Algérie et barrer la route à toutes les manœuvres qui visent le pays». Le président du parti El Wassit Siyassi, Ahmed Laroussi Rouibate, lui, s’est engagé depuis Batna à «consacrer la gouvernance au sein des entreprises en cas de victoire de sa formation politique aux législatives du 12 juin prochain». «Lorsque nous serons dans les institutions de l’Etat, nous œuvrerons pour appliquer la bonne gouvernance, notamment en matière de gestion des finances», a-t-il déclaré. Il a rappelé, dans ce contexte, «la corruption financière qu’a connue le pays, notamment l’argent sale dans la politique et ce qui en a découlé comme fraude dans les précédentes élections locales et législatives». Par ailleurs, le délégué du Front de la justice et du développement (FJD), Lakhdar Benkhellaf, a affirmé à Constantine que l’échéance électorale du 12 juin constituait «une opportunité pour réviser le code de la famille et concrétiser le principe du pouvoir au peuple». Lors d’un meeting réservé à la gent féminine, l’orateur a considéré que l’élection du 12 juin «reconfigurera la pratique politique du pays, grâce à la candidature de personnes sincères parmi les meilleurs enfants du pays qui redonnera à la famille sa véritable place en tant que pierre angulaire de l’édifice social et consolidera les droits de la femme». De son côté, le président du parti Voix du Peuple, Lamine Osmani, a affirmé à Djelfa que le peuple était appelé à saisir la chance des prochaines législatives pour choisir les meilleurs membres de l’APN, ajoutant que «les garanties du pouvoir sont effectivement là pour des élections intègres, sans argent, sans quota et sans fraude comme par le passé» et estimant que «cette chance de choisir des personnes compétentes est à ne pas rater». Pour sa part, le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a appelé à partir de Aïn Defla à une participation massive aux élections législatives du 12 juin prochain, soutenant que ce rendez-vous vise à consolider «les fondements de l’Algérie nouvelle» et parachever «la dynamique enclenchée par le Hirak». «En cette conjoncture agitée, particulièrement aux frontières du pays, la priorité est d’unifier les rangs», a-t-il soutenu, estimant qu’aucun parti politique «ne peut, à lui seul, régler les problèmes du pays».
Aomar Fekrache