Les candidats aux prochaines législatives sont nombreux à axer leurs discours de campagne sur des sujets économiques ou en rapport avec le chômage. En ces temps de crise, ces prétendants à la chambre basse du Parlement veulent capter l’intérêt des électeurs en focalisant sur des sujets porteurs.
Par Aomar Fekrache
La liste indépendante «Ennadjah» de Saida a indiqué ambitionner «de lever les verrous entravant le secteur de l’investissement industriel dans la wilaya, notamment en aplanissant les obstacles empêchant la réalisation de projets d’investissement, et d’accompagner également la mise sur pied de micro-entreprises, notamment dans les nouvelles zones d’activités». La liste indépendante «El-Sawt El-Horr» (Voix libre) de Laghouat a indiqué que la promotion de l’emploi et des prestations de santé sont au cœur de son programme électoral. «El-Sawt El-Horr ne ménagera aucun effort, une fois élue, pour promouvoir ces deux secteurs qui occupent une large place dans son programme électoral», a assuré son représentant, soulignant les importantes potentialités, industrielles notamment, que renferme Laghouat, en plus des nombreuses entreprises établies sur son territoire. Des candidats indépendants approchés par l’APS à Ouargla et Touggourt ont indiqué, pour leur part, que l’amélioration du climat des investissements hors hydrocarbures figure parmi les grands objectifs ciblés par leurs programmes électoraux, en prévision des élections législatives. Le président du MSP, lors d’un meeting à Béchar, a déclaré que le programme «Rêve d’Algérie», élaboré par la direction du parti, sera mis en application si le MSP remporte une majorité parlementaire, dans le but de donner une véritable dynamique au développement social et économique du pays qui dispose d’importantes ressources, notamment dans le Sud. Le secrétaire général du RND, Tayeb Zitouni, a déclaré depuis Jijel que de «nombreuses missions attendent les futurs députés pour œuvrer à sortir le pays des crises qu’il traverse, à travers la législation et la proposition de véritables programmes économiques notamment». Il a mis en avant «l’importance pour l’élu local de recouvrer sa place et de bénéficier de plus de prérogatives pour être, a-t-il appuyé, la locomotive de l’économie nationale». Le président du parti Sawt Echaâb, Lamine Osmani, a exhorté, lors d’un meeting à Saïda, les citoyens à «choisir les candidats qui se distinguent par leurs compétences et qui travailleront sérieusement à améliorer leurs conditions de vie».
Moussa Touati, lors d’un meeting à Jijel, a souligné que «l’actuelle campagne électorale intervient en pleine crise économique et sociale vécue par l’Algérie, issue d’un système écarté par le peuple à la faveur du Hirak authentique du 22 février 2019, et intervient également dans un contexte marqué par l’avènement d’un nouveau système qui devra faire face à plusieurs défis, dont celui de jeter les fondements d’une économie pour réduire le chômage et combattre la pauvreté». La campagne électorale qui vient de boucler sa première semaine est davantage axée sur la nécessité de participer aux élections, sur le rétablissement de la confiance entre l’élu et le citoyen et l’édification d’institutions fortes et représentatives. Mais de simples citoyens cherchent surtout à savoir ce que les candidats proposent sur le marché du travail, dans la lutte contre le chômage et l’amélioration des conditions de vie, notamment dans les zones reculées. Des sujets qui devraient être développés davantage durant les deux prochaines semaines avant le jour J.
A. F.