Le ministère français de la Mer a déploré des conditions «non prévues» par l’accord post-Brexit pour délivrer des autorisations de pêche aux navires français.
La France a regretté dimanche que Londres ait introduit des conditions «non prévues» par l’accord post-Brexit pour délivrer des autorisations de pêche aux navires français, et devait s’entretenir avec la Commission européenne hier sur ce point. «Le dialogue avec les autorités britanniques doit se poursuivre selon les termes prévus par l’accord de commerce et de coopération, il ne saurait être question de se voir imposer de nouveaux critères qui viennent perturber la lisibilité et la cohérence de nos actions», a fait valoir, dans un communiqué, la ministre française de la Mer, Annick Girardin.
L’accord post-Brexit prévoit une période de transition jusqu’à l’été 2026, date à partir de laquelle les pêcheurs européens renonceront à 25 % des captures dans les eaux britanniques. Les pêcheurs de l’Union européenne conservent jusqu’à cette date un accès garanti aux zones situées entre 6 et 12 milles marins au large des côtes britanniques, où ils se rendaient traditionnellement.
Pour obtenir cette autorisation, les navires doivent toutefois démontrer aux autorités britanniques qu’ils pêchaient déjà dans cette zone sur la période de référence 2012-2016. Et des crispations ont ressurgi ces derniers jours, des pêcheurs se plaignant de la lenteur de Londres à leur délivrer des licences. Pour les eaux de Jersey, le Royaume-Uni vient de publier une liste de 41 navires équipés de «Vessel Monitoring System» (VMS, un dispositif qui enregistre les positions des navires) et autorisés à pêcher depuis le 1er mai.
N. T.