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vendredi 19 avril 2024

Brésil: Le pays enregistre une récolte céréalière exceptionnelle

Le Brésil est en passe de récolter des quantités record de soja, de maïs et autres céréales, grâce à l’augmentation de ses surfaces de culture et à l’explosion de la demande, notamment de la Chine.
Le premier producteur mondial de soja et troisième producteur mondial de maïs a connu un démarrage lent en raison de la sécheresse qui a sévi dans les Etats clés de la ceinture céréalière, mais enregistre une récolte exceptionnelle grâce à des conditions climatiques optimales depuis.
«La récolte de céréales au Brésil se poursuit à un rythme record, avec une croissance de 16,8 millions de tonnes, soit +6,5 % par rapport à la dernière récolte», a indiqué la Compagnie nationale d’approvisionnement agricole (Conab) dans sa dernière mise à jour. Pour la récolte 2021, les céréaliers brésiliens ont étendu leur surface totale de culture de 3,9 %, soit 68,5 millions d’hectares supplémentaires. Avec 135,5 millions de tonnes, la récolte de soja devrait atteindre un niveau record supérieur de +8,6 % à l’année dernière, qui était déjà record. Le maïs est également en passe de battre un record, avec une récolte prévue de 109 millions de tonnes, en hausse de 6,2 %.

Carton plein pour les enchères d’infrastructures
Les enchères pour les concessions de 22 aéroports, une voix ferrée et cinq terminaux portuaires cette semaine au Brésil ont été fructueuses pour le gouvernement Bolsonaro, avec 520 millions d’euros engrangés et 1,5 milliard d’euros d’investissements prévus. L’ensemble des 28 lots a trouvé preneur lors de cette «Infra Week», comme a été baptisée cette série de trois enchères dans le domaine des infrastructures de transports, mais le groupe français Vinci a finalement été le seul étranger à investir dans une concession. Ces enchères étaient importantes pour montrer la capacité du Brésil à attirer les investisseurs malgré la fragilité de son économie, plombée par la crise du coronavirus qui a fait plus de 345 000 morts. «Nous sommes très heureux parce que nous avons montré que le Brésil est un pays d’avenir», a déclaré le ministre des Infrastructures, Tarcisio de Freitas, vendredi, à l’issue de la dernière journée d’enchères.
L’«Infra Week» s’est achevée avec l’attribution de cinq terminaux portuaires, pour un montant total de 216 millions de réais (32 millions d’euros), avec 600 millions de réais d’investissements à la clé. Mais la journée la plus lucrative pour le gouvernement a été celle de mercredi, avec 3,3 milliards de réais (500 millions d’euros), pour les concessions des aéroports, et surtout le double en investissements sur les 30 prochaines années. Les deux lots les plus importants, ceux des régions Sud (9 aéroports, 2,128 milliards de réais), et Centre (6 aéroports, 754 millions de réais), ont été concédés au groupe brésilien CCR, un poids lourd du marché des infrastructures de transport dans le pays. Le groupe français Vinci a obtenu la concession de sept aéroports de la région Nord, dont celui de Manaus, plus grande métropole de la région amazonienne, pour 420 millions de réais (environ 63,4 millions d’euros). L’aéroport de Manaus est le troisième du Brésil pour le fret, notamment en raison de la zone franche industrielle où sont fabriqués de nombreux produits électroniques. «Pilier du développement économique et social de l’Amazonie, Manaus joue un rôle important dans l’économie brésilienne, notamment dans le domaine de l’industrie électronique en forte croissance», a souligné Vinci Airports dans un communiqué, promettant «des aéroports verts pour une croissance durable».
Vinci opère déjà depuis 2018 l’aéroport de Salvador de Bahia (nord-est), rénové par ses soins pour 160 millions d’euros et élu le «plus durable» du Brésil par l’Agence nationale d’aviation civile en 2019. Jeudi, les enchères de la concession pour 35 ans des 537 km de la voix ferrée Fiol, dans l’Etat de Bahia (nord-est), n’ont pas remporté le même succès que les autres, avec une seule offre, au prix plancher fixé par le gouvernement, 32,7millions de réais (environ 4,84 millions d’euros). Le gouvernement table néanmoins sur 3,3 milliards de réais (500 millions d’euros) d’investissements, dont plus d’un tiers pour la conclusion des travaux de la voix ferrée, vouée notamment au transport de céréales et de minerais destinés à l’exportation.

Younès S.

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