Grèves, sit-in, boycott des activités administratives et de l’encadrement des examens officiels dont celui du baccalauréat, c’est ce que menacent d’observer les directeurs d’établissement du cycle moyen en raison de «la non prise en charge» de leurs revendications.
Par Thinhinane Khouchi
Les établissements du cycle moyen risquent de connaître des perturbations dans les jours à venir. Et pour cause, les directeurs des écoles du cycle moyen affiliés au syndicat du Conseil national autonome des directeurs des écoles du cycle moyen (Cnadem) menacent de boycotter l’encadrement de l’examen officiel du baccalauréat ainsi que les activités administratives. En effet, dans des communiqués régionaux, des bureaux locaux du syndicat du Cnadem ont annoncé cette décision en raison de leurs revendications «en suspens» et des «entraves» auxquelles ils font face. Dans un communiqué partagé sur la page Facebook du syndicat, la section locale de Tizi-Ouzou a annoncé le boycott des examens du baccalauréat et se contentera d’encadrer ceux de fin de cycle. Le Cnadem de Tizi Ouzou a appelé le ministère de tutelle à «dévoiler» le projet de loi portant révision du statut particulier des travailleurs, et met en garde sur les conséquences qu’engendrerait un nouveau projet qui ne corrige pas les injustices que consacre l’actuel statut particulier. Pour sa part, le bureau local d’Oran a annoncé qu’il «observera une grève le 27 mars et un sit-in de protestation devant la direction de l’éducation, le lendemain, 28 mars». Par ailleurs, le Cnadem d’Oran a décidé de boycotter les activités administratives, financières et pédagogiques. Il s’agit, explique le syndicat, de ne pas établir de bulletins ni tenir de conseils de classes. Les directeurs d’Oran ont décidé, en outre, de boycotter les examens officiels et de ne pas répondre aux notes administratives de la direction. Le syndicat reproche au directeur de l’éducation d’opérer des mouvements dans le corps des directeurs et dénonce la «pression qu’ils subissent et qui entrave l’exercice de leurs fonctions». De son côté, le bureau de Sétif qui a également annoncé son refus d’encadrer les examens du baccalauréat et fait savoir qu’il n’assurera que l’encadrement de ceux en fin de cycle, a rejeté un statut particulier qui ne prend pas en considération les propositions du Cnadem. Sur ce point, la direction de l’Education de Tissemsilt a signifié aux représentants du Cnadem de la wilaya, lors d’une rencontre bilatérale tenue le 14 mars dernier, qu’il n’était «pas possible» de dispenser les directeurs des écoles du cycle moyen de l’encadrement des examens du Bac, car le nombre de centres d’examen du Bac dépasse largement celui des directeurs des lycées, sachant que le Cnadem de Tissemsilt a demandé que l’encadrement des examens de fin de cycle secondaire soit «optionnel» pour les proviseurs des écoles du cycle moyen. Idem pour les bureaux locaux d’Adrar, El Ouadi, Biskra, Skikda… qui ont annoncé le boycott des activités administratives ainsi que l’encadrement des examens officiels, notamment le Bac. Enfin, cette menace ne date pas d’aujourd’hui, car au cours de l’année scolaire passée, un collectif de 13 syndicats avait annoncé le boycott des activités administratives de fin d’année ainsi que les examens officiels dans le cas où le gouvernement ne prendrait pas en charge les revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l’Education.
T. K.