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lundi 27 mars 2023

Bourses: Les marchés européens au zénith, Wall Street reprend son souffle

Les Bourses européennes ont été portées à de nouveaux sommets vendredi, par la perspective de politiques monétaires toujours accommodantes et par le reflux des rendements obligataires en dépit d’une accélération de l’inflation américaine en mai. Après avoir ouvert en petite hausse, les marchés européens ont gagné en assurance au fil de la séance. Paris a ainsi terminé au-dessus (+0,83 %) du seuil des 6 600 points pour la première fois depuis le 15 septembre 2000, tandis que Londres s’est offert un plus haut en clôture depuis le 24 février 2020 (+0,65 %). Francfort a gagné pour sa part 0,78 %, s’adjugeant un nouveau plus haut historique en clôture, à 15 693,27 points, tandis que Milan s’est apprécié de 0,31 %. De son côté, Wall Street se montrait plus hésitante après un démarrage dans le vert. Vers 17h00 GMT, le S&P 500 cédait 0,08 % au lendemain d’un record, le Dow Jones refluait de
0,26 % tandis que le Nasdaq grappillait 0,07 %. «Les marchés américains ont initialement repris là où ils s’étaient arrêtés la veille avant de voir leur progression entravée par des prises de bénéfices en amont du week-end», relève Michael Hewson, analyste en chef chez CMC Markets UK.
«Cette semaine a été consacrée aux chiffres de l’inflation et étant donné la réaction que tout le monde a vue sur le marché obligataire, la thèse d’une inflation transitoire l’emporte», observe pour sa part Edward Moya, analyste chez Oanda. Les taux d’emprunt européens ont en effet continué de baisser vendredi en dépit d’une accélération de l’inflation américaine en mai
(+5 % sur un an), ressortie au plus haut depuis 13 ans.Le taux américain à dix ans repartait quant à lui légèrement à la hausse après être descendu la veille jusqu’à 1,43 %, au plus bas depuis début mars.
«L’accélération des prix à la consommation était attendue et, selon les dirigeants de la Fed et de la BCE, elle est due à la fois à des effets de base et à des phénomènes transitoires», rappellent les analystes du courtier Aurel BGC dans leur point mensuel. Mais «si la décision du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) la semaine prochaine montre une Banque centrale américaine légèrement moins accommodante, un rebond des rendements du Trésor américain et du dollar pourraient se profiler», ajoute M. Moya. De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a soulagé les investisseurs jeudi, en maintenant ses taux inchangés et en répétant ne pas croire à un dérapage durable des prix. Par ailleurs, les dirigeants des grandes puissances du G7 ont donné vendredi le coup d’envoi d’un sommet de trois jours, ambitionnant de remettre le monde sur pied après la pandémie, notamment en distribuant un milliard de vaccins anti-Covid. Sur le front des indicateurs, le Royaume-Uni a enregistré une croissance de 2,3 % en avril, la plus rapide progression mensuelle depuis juillet 2020. Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs s’est redressée en juin, portée par les perspectives de croissance économique et d’un fort recul du chômage.
H. S.

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