La Bourse de Tokyo était hésitante hier matin, alors que les investisseurs continuaient de suivre nerveusement les développements du conflit russo-ukrainien et ses répercussions sur l’économie mondiale, à commencer par une nouvelle accélération des prix du pétrole.
Après avoir démarré en baisse, l’indice vedette Nikkei stagnait (+0,06 % à 26 493,25 points vers 01h50 GMT) et l’indice élargi Topix gagnait 0,3 % à 1 881,88 points.
Les sanctions occidentales contre la Russie se sont accentuées durant le week-end, notamment avec la décision d’exclure plusieurs banques russes du système international de transactions bancaires Swift, une mesure à laquelle le Japon s’est associée.
La mise en alerte par le Kremlin de ses forces de dissuasion nucléaire inquiétait aussi les investisseurs, tandis que la perspective de pourparlers russo-ukrainiens à la frontière bélarusse semblait très incertaine.
Du côté des valeurs, l’action de la maison japonaise de négoce Mitsui & Co chutait
(-4,89 % à 2 848 yens), et celle de Mitsubishi Corp était aussi en net repli (-1,67 % à 3 877 yens), alors que ces deux firmes détiennent des parts dans Sakhaline-II, des infrastructures pétrogazières offshore dans l’Extrême-Orient russe, via une coentreprise avec le russe Gazprom et l’anglo-néerlandais Shell. La major pétrolière britannique BP a elle décidé, dimanche, de se désengager du géant pétrolier russe Rosneft. Du côté des devises, le yen était quasi stable face au dollar, à raison d’un dollar pour 115,58 yens vers 01h40 GMT contre 115,55 yens vendredi à 21h00 GMT. En revanche, la monnaie japonaise s’appréciait fortement face à l’euro, qui valait 129,04 yens contre 130,21 yens en fin de semaine dernière.
Et l’euro baissait nettement face au dollar, à raison d’un euro pour 1,1165 dollar contre 1,1268 dollar vendredi.
N. T.