La bonne prise en charge médicale des personnes atteintes de diabète nécessite la généralisation des foyers pour diabétiques sur le territoire de la wilaya de Boumerdès, dont notamment sa partie-Est, a estimé, samedi, le président de l’Association des diabétiques de la wilaya, Mokri Mohamed.
Par Faten D.
«Les diabétiques de la partie-Est de Boumerdès ressentent un besoin pressant pour de nouveaux foyers dédiés à cette catégorie, parallèlement à la réhabilitation et modernisation des structures actuellement opérationnelles dans d’autres régions de la wilaya», a indiqué M.Mokri à l’APS, à la veille de la Journée mondiale du diabète (14 novembre).
Le responsable de cette association activant depuis 1998 et comptant près de 9 000 adhérents a souligné l’important rôle de ces foyers dans le rapprochement des structures médicales de proximité des malades, en leur évitant des déplacements vers les hôpitaux et les structures sanitaires.
Il s’agit également d’alléger la pression exercée actuellement sur les foyers pour diabétiques des daïras de Boudouaou (Nord), assurant la prise en charge de près de 4 000 malades et de Boumerdès (9 000 malades), a-t-il observé.
Des diabétologues de la wilaya, dont les Dr Abdi Rachid et Dr Louni Makhlouf, ont appelé, à l’occasion, à l’impératif règlement du problème de manque ou d’indisponibilité de médecins spécialistes au niveau des hôpitaux et des établissements locaux de santé publique.
Ils ont également plaidé pour l’ouverture de spécialités médicales liées au diabète et à d’autres maladies chroniques, actuellement indisponibles à l’échelle de la wilaya.
Un appel a été également lancé en direction des autorités publiques, en vue de la «révision du taux de remboursement des malades diabétiques, auprès de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS)», particulièrement concernant les frais des examens médicaux et des radios.
Le Pr Boukert Cherif a, pour sa part, insisté sur l’impératif d’une éducation sanitaire, pour le malade diabétique, «seule à même de lui permette de vivre en accord avec sa maladie».
Il a notamment mis en garde contre la restauration rapide (fast-food), riche en sel et en huile. «L’absence d’une culture alimentaire saine et équilibrée est un facteur aggravant pour cette maladie», a-t-il déploré, tout en appelant au suivi quotidien de la maladie.
«Une diète alimentaire étudiée conjuguée au respect du traitement prescrit avec la pratique d’un sport (marche notamment), et la réalisation d’examens de suivi périodiques, peuvent aider à lutter contre les complications de la maladie et contrôler son évolution», a assuré le Pr Boukert.
F. D.