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jeudi 28 mars 2024

Birmanie: Plusieurs milliers de manifestants à Rangoun, un Australien arrêté

Plusieurs milliers de Birmans ont manifesté hier à Rangoun, le plus gros rassemblement depuis le coup d’État contre Aung San Suu Kyi, tandis que les généraux putschistes censurent internet et poursuivent les arrestations.
Dernière en date, celle d’un conseiller économique de l’ex-dirigeante de 75 ans, l’Australien Sean Turnell, retenu dans son hôtel depuis hier.
«Je suis actuellement détenu et peut-être accusé de quelque chose. Je ne sais pas ce que cela peut être», a déclaré à la BBC ce professeur de l’Université Macquarie en Australie qui ne travaillerait plus pour le prix Nobel de la paix, selon un de ses proches.
Il s’agit de la première arrestation connue d’un ressortissant étranger depuis le putsch.
A Rangoun, quelque 3 000 personnes, dont beaucoup de jeunes, ont défilé près d’une université de la capitale économique, arborant masques, foulards et bracelets rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d’Aung San Suu Kyi arrêtée lundi.
«A bas la dictature militaire», ont crié les contestataires, agitant des drapeaux de la LND et faisant le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté au cinéma américain. «Nous sommes ici pour nous battre pour la prochaine génération, pour les libérer de la dictature militaire», a déclaré à l’AFP une des manifestantes. Aucune confrontation n’a eu lieu avec les forces de l’ordre, déployées en nombre.
La censure se poursuit. Le pays connaît des coupures internet importantes sur l’ensemble du territoire, selon l’ONG de surveillance, NetBlocks.
Le groupe norvégien Telenor, l’un des principaux opérateurs de télécommunications en Birmanie, a par ailleurs indiqué que les autorités avaient ordonné de «bloquer temporairement» l’accès aux données mobiles, «invoquant la circulation de fausses informations et des risques pour la stabilité du pays».
L’accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans, Twitter et Instagram est aussi nettement restreint. Objectif : tenter de faire taire la contestation, très présente sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar et #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

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