«L’Algérie accorde une grande importance au partenariat afro-turc, qui rassemble, d’une part, un continent dont nous faisons partie intégrante et pour lequel nous œuvrons sans relâche pour sa stabilité, son développement multidimensionnel et la prospérité de ses peuples et, d’autre part, la République de Turquie, avec laquelle nous entretenons des relations historiques et des points communs civilisationnels, culturels et sociaux, tissés à travers plusieurs siècles». C’est ce qu’a indiqué, hier, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, dans une allocution prononcée lors des travaux du 3e Sommet Turquie-Afrique, en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’Algérie, a-t-il souligné, «continuera de soutenir ce partenariat afin de booster la coopération entre l’Afrique et la Turquie et d’être à la hauteur des aspirations de nos peuples». «C’est le message que vous transmet le Président Abdelmadjid Tebboune qui vous fait part de sa certitude que ce sommet et ses résolutions contribueront à dessiner des horizons ambitieux et amener ce partenariat distingué vers des horizons plus larges dans le but d’atteindre les objectifs et les priorités de l’Afrique et de la Turquie de manière à être un modèle à suivre en matière de coopération internationale», a-t-il indiqué. Concernant la tenue de ce sommet, il dira que cette rencontre «est la plus grande preuve de notre adhésion collective au modèle inscrit dans ce partenariat et aux valeurs qu’il incarne en matière de respect mutuel, de transparence et d’équilibre, ainsi que dans la promotion du dialogue politique et du développement durable au profit des deux parties».
Benabderrahmane a ainsi relevé que tous les facteurs sont réunis pour la réussite de ce partenariat, que ce soit la volonté politique qui s’est renforcée depuis le premier sommet, ou en termes de conditions favorables à la relance économique du continent.
Par ailleurs, il affirmera que «l’Algérie croit fermement à l’imbrication du triptyque : paix, sécurité et développement, et à la nécessité d’adopter une approche globale qui fait de la croissance économique un rempart contre l’insécurité, l’instabilité et les différents maux sociaux», appelant à «adopter une approche globale pour édifier et maintenir la paix tout en encourageant des investissements ciblés». Nous sommes également convaincus, a-t-il souligné, que «les défis transfrontaliers nécessitent des efforts concertés de tous dans le cadre de la coopération et de la solidarité», estimant, à ce propos, que «la principale leçon à tirer de la pandémie de coronavirus ayant touché tous les pays du monde sans aucune exception, est que personne ne sera en sécurité si le monde n’est pas en sécurité». Le Premier ministre a fait part, par ailleurs, de son souhait de voir ce sommet aboutir à l’adoption d’un plan d’action pour la période 2021-2026, basé sur «cinq axes importants qui incluent la paix et la sécurité, le commerce, l’investissement et l’industrie, l’éducation et la promotion des jeunes et des femmes, le développement des entreprises de base et de l’agriculture, ainsi que la promotion de la santé». Comme il a émis le vœu que le partenariat afro-turc puisse contribuer à corriger les déséquilibres du système international.
Massi Salami