Des directeurs de l’enseignement moyen de la wilaya de Béjaïa se sont rassemblés, hier matin, devant le siège de la Direction de l’éducation (DE), pour dénoncer «le blocage» des portes du dialogue par la responsable du secteur. Les protestataires ont tenu leur action sous la férule de l’Association de wilaya des directeurs de l’enseignement moyens (ADEM). Ils reprochent à la directrice de tutelle de la wilaya son «refus de reconnaître leur association en tant que partenaire légal de la DE pour la défense des intérêts moraux, sociaux et matériels des directeurs et une force de proposition en faveur du secteur», avant de rappeler que leur association a été agréée en 2017 et a été renouvelée le 14 février de l’année en cours. Pour rappel, les chefs d’établissements du cycle moyen sont à leur deuxième rassemblement en l’espace de 15 jours seulement pour les mêmes raisons. «Sollicitée plusieurs fois par l’association, la responsable ne veut pas nous inviter et nous accorder une séance de travail», se plaignent les mécontents par la voix du président de l’association, Abdenour Kermoune, qui intervenait hier sur radio Soummam. Il a dénoncé, lors du rassemblement organisé antérieurement devant la Direction de l’éducation, «le refus de la directrice d’autoriser la tenue de l’assemblée générale de l’association le 7 févier dernier». Le même intervenant a indiqué que «l’association est représentative de 50 % des directeurs des établissements du cycle moyen de la wilaya de Béjaïa». Les directeurs de l’enseignement moyen menacent de «boycotter le travail des statistiques de fin d’année, les prévisions budgétaires, etc. si la tutelle de wilaya continue à les ignorer et ne pas reconnaître leur association en tant que partenaire officiel». Pour rappel, une délégation des protestataires a été reçue par le président de l’APW qui a attentivement écouté leurs doléances, en marge de leur sit-in tenu le 28 mars dernier devant l’Académie. Dans son communiqué N°01/23 daté du 7 mars 2023, les responsables de l’ADEM «dénoncent les pressions exercées sur l’association et avertissent que la dignité des directeurs est une ligne rouge». H. Cherfa