Plusieurs localités de la wilaya de Béjaïa ont vécu, hier, des actions de protestation sociale, dont la fermeture des RN 24 et 09, celle du siège de la daïra de Kherrata, un sit-in devant le siège de la wilaya, entre autres.
La RN 24 est fermée depuis cinq jours, à hauteur du lieu-dit «Iaâzouguene» et «branchement», par les habitants de plusieurs villages de la côte Ouest, notamment Oussama, Boulimat, Saket, Tazeboudjt, Djerba, réclamant résolument la fermeture d’au moins 11 lieux de débauche entre cabarets, bars et discothèques activant illicitement et pour mettre fin à la prolifération de ces lieux à l’origine de l’insécurité et de fléaux sociaux qui ont dangereusement affecté la région et qui menacent quotidiennement les habitants et les familles. «Nous avons, antérieurement, saisi les autorités à ce sujet, mais personne n’a daigné bouger le petit doigt, même pas l’APC et l’APW», a déclaré un habitant prenant part à cette action de protestation.
La RN 09 a été coupée également à hauteur du château de la comtesse d’Aokas par les habitants du village Aguemoune, afin de réclamer la poursuite des travaux de réalisation d’une école primaire, à l’arrêt depuis 10 années. La voie a été rouverte à la circulation routière après quelques heures seulement. Pour leur part, les habitants du village Ighil Imilane relevant du Douar Djermouna, commune de Kherrata, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la daïra de Kherrata afin de revendiquer le rétablissement de l’alimentation de leurs foyers en eau potable, déplorant son absence récurrente dans leurs robinets.
Enfin, les exploitants, gérants des salles des fêtes et les auxiliaires spécialisés dans l’organisation des fêtes, les cuisiniers, les DJ, réceptionnistes, agents d’accueil, garçons de salle, agents de nettoyage, etc. se sont, une nouvelle fois, rassemblés devant le siège de la wilaya. Ils revendiquent la reprise de leur activité après une suspension d’un an à cause de la pandémie de Coid-19, dénonçant ceux qui travaillent au noir et qui ne sont pas inquiétés.
«Nous voulons reprendre nos activités légalement pour protéger nos investissements», a déclaré le gérant d’une salle des fêtes de la ville de Béjaïa.
Hocine Cherfa