Les sociétés de location d’engins de travaux publics et transporteurs de marchandises reviennent à la charge par une démonstration de force. Dès la matinée, ils ont stationné leurs engins, bulls, niveleuses, pelleteuses, pelles et leurs camions poids lourds de transport, devant le siège de la wilaya et tout le long de l’artère principale de la ville (boulevard de la Liberté) depuis l’intersection de «Dawadji», voire plus loin vers la route des Aurès.
Plusieurs propriétaires d’engins et transporteurs de marchandises qui rejoignaient leurs collègues sur le boulevard de la Liberté ont procédé à la fermeture, à l’aide de leurs engins, d’une voie près de la clinique privée «Le Rameau d’Olivier», route des Aurès, à quelques centaines de mètres du siège de la wilaya, suite à l’intervention des services d’ordre pour les empêcher de poursuivre leur course et éviter les embouteillages et le blocage du boulevard principal de la ville où le trafic automobile est généralement très dense.
«Nous étions contraints de poursuivre notre mouvement de protestation qui a débuté il y a trois jours par deux sit-in et une marche afin de nous faire entendre», ont déclaré des protestataires très en colère sur radio Soummam.
«Nous faisons souvent l’objet de poursuites judiciaires et saisie de nos engins par les services de sécurité, alors que nous disposons de registres du commerce en bonne et due forme». «Ce n’est pas à nous de demander les autorisations à nos clients. Nous n’avons pas cette qualité», ont poursuivi les protestataires.
Samir Mamas, responsable de wilaya à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), dira la même chose : «Ils font souvent l’objet de saisie de leurs engins, alors qu’ils ont des sociétés, des registres du commerce, ils sont affiliés à la sécurité sociale, payent leurs impôts et ont des employés. Ils sont en règle».
Et d‘ajouter : «Ils ne demandent que d’être avertis avant la saisie et la mise en fourrière de leurs engins, sans plus». «En qualité de quoi peuvent-ils demander des autorisations à leurs clients ?», s’interrogent-ils.
Pour M. Mamas, «la saisie et la mise en fourrière des engins de ces sociétés qui payent leurs impôts comme tout le monde, n’empêchent souvent pas les gens de poursuivre leurs travaux».
Par ailleurs, les services d’ordre ont saisi une trentaine d’engins lors de cette action de protestation, pour «entrave volontaire à la circulation routière, entre autres», a-t-on appris.
Hocine Cherfa