Les forêts de la wilaya de Béjaïa sont une nouvelle fois la proie du feu. Plusieurs incendies ont été enregistrés vendredi et hier, notamment au lieu-dit Mahoui à Tichy, Béni Djéllil, Béjaïa au lieu-dit Aâch El-Vaz sur les hauteurs de la ville et au niveau de de la côte Ouest, à savoir Boulimat, Saket, Tala Guilef et Souk El-Tennine, Akentas, Feraoune, voire Aokas. Les unités de la Protection Civile de la wilaya de Béjaïa, appuyés par les gardes forestiers et les colonnes mobiles de la Protection civile des wilayas de Sétif, Bouira, Jijel et Bordj Bou-Arréridj, en plus des unités d’intervention aériennes de l’Armée populaire nationale (ANP) et de la Protection civile, sont en action afin d’éteindre les incendies en question et stopper l’avancée des brasiers vers les habitations. A ce propos, les quartiers à proximité des foyers d’incendie ont été évacués de leurs habitants sur la côte Ouest par mesure de sécurité, car les flammes ont gagné en puissance dans la nuit de vendredi à hier. Il faut noter qu’aucune perte humaine ni matérielle n’a été enregistrée, alors que des centaines d’hectares de formation végétale ont été dévorés par les brasiers. Des brasiers attisés par les vents qui soufflaient fortement sur la côte Ouest notamment, et avançaient dangereusement vers les habitations. «Une vingtaine de feux de forêt se sont déclenchés vendredi et samedi derniers, dont 19 ont été maîtrisés», selon la Protection civile la wilaya de Béjaïa. Parmi ces foyers d’incendies, 3 ou 4 sont jugés importants. Cependant, la question de l’origine de ces incendies qui se déclenchent simultanément à chaque fois, continue d’intriguer les habitants qui s’interrogent encore. Les pyromanes doivent être identifiés et punis. Inutile de rappeler les gros dégâts humains et matériels enregistrés en juillet dernier ou à la fin du mois d’août dernier et les années précédentes. Des milliers d’hectares de végétation et d’arbres fruitiers ont été détruits. A ce rythme et sans protection de notre patrimoine forestier avec des moyens technique et une technologie de pointe, la faune et la flore de la région, grande richesse écologique et économique du pays, risquent de disparaître totalement d’ici peu, alors que les conséquences néfastes de ces incendies sont déjà là : une grande sècheresse qui affecte plusieurs régions.
Hocine Cherfa