La marche de la communauté universitaire a été empêchée hier. Un dispositif de sécurité a été placé aux abords du centre Targa Ouzemour d’où devait démarrer, comme de coutume la procession, et a empêché les étudiants de quitter l’enceinte de l’université. Les forces de l’ordre ont même utilisé la force devant le portail principal pour repousser les étudiants dont la mobilisation paraît s’affaiblir par rapport aux mois précédents ou aux années 2020 et 2019 et surtout ces deux dernières semaines. L’appel du collectif des enseignants et des travailleurs de l’université, lancé la veille, démontre que le mouvement estudiantin montre des signes de division qui ne trompe pas, du moins en cette période. Plusieurs manifestants ont été arrêtés puis relâchés selon des informations recueillies. Un groupe d’étudiants a même marché à l’intérieur de l’université contrairement aux mois précédents où la communauté universitaire avait l’habitude de marcher jusqu’à la placette Saïd-Mekbel puis vers le Palais de justice avec l’appui de la société civile et des hirakistes. Des slogans ont été scandés durant la marche organisée à l’intérieur du centre : «Pacifique, pacifique, transition démocratique», «Ulac ulac l’vot ulac», «Liberté d’expression à bas la répression», «Winek winek ya adala», «Assa azeka tagrawla thela thela», «Y’en marre y’en marre de ce pouvoir», «Libérez les détenus», «Salimou soulta lechaâb». Les manifestants se sont séparés ensuite dans le calme.
H. C.