Une rencontre de coordination et d’information a eu lieu la fin de la semaine dernière entre les différentes parties prenantes du projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb d’Amizour et Thala Hamza. Elle a été présidée par le wali de Béjaïa, Kamel-Eddine Karbouche. Elle a été ponctuée par une visite sur site devant accueillir le projet en prévention du lancement d’exploitation de ces minéraux en présence de la représentante de la société mixte algéro-australienne WMZ (Western Mediterranean Zinc Spa (WMZ), une joint-venture créée en 2006 pour l’exploitation de la mine, et de nombreux responsables de wilaya dont les directeurs de l’exécutif concernés par le projet. Il s‘agit, entre autres, du directeur de l’industrie et des mines, du directeur de l’environnement, du directeur de l’hydraulique. Ont pris part également à ce rendez-vous, le président de l’APW, les chefs de daïra d’Amizour et de Tichy, les maires d’Amizour et de Tichy, les représentants des villages et associations locales, les membres du comité multidisciplinaire de wilaya dans lequel siègent des professeurs et chercheurs de diverses disciplines de l’université Abderrahmane Mira dont la physique, l’anthropologie et la psychologie). Pour rappel, une convention a été signée entre la société australienne et l’université de Béjaïa. Une équipe de travail avait été mise en place, afin de mettre le projet en conformité avec les normes internationales de protection de l’environnement. Il s‘agissait à travers ces rencontres d’ouvrir les canaux de dialogue et de débattre avec les riverains de ce projet, permettre à toutes les parties concernées dont les associations locales de s’exprimer sur le sujet et d’exprimer leurs craintes par rapport aux éventuelles conséquences pouvant être générées par l’exploitation de cette mine sur la santé des habitants et sur l’environnement de la région. Des discussions ont aussi eu lieu sur le dédommagement des expropriés et des recrutements des jeunes diplômés de la région. «Il s’agit, à travers cette rencontre, de se rapprocher des riverains, de les informer des mesures prises afin d’éviter l’impact de l’exploitation de ce gisement sur la santé des habitants et sur l’environnement, les sensibiliser sur l’impact qu’aura ce projet sur le développement socio-économique de la région ». A ce propos, le premier responsable de la wilaya a rassuré les riverains sur leurs préoccupations et inquiétudes, notamment la protection de l’environnement et leur santé mettant en avant le fait que toutes les mesures avaient été prises selon les résolutions des études de faisabilité, d’impact sur l’environnement menées dans le cadre de ce projet dont l’exploitation se fera selon des normes internationales strictes». Il a également mis en avant, après avoir écouté les représentants des associations, l’impact socio-économique qu’aura ce projet sur la région dont les opportunités d’emploi. C’est ainsi qu’il a indiqué, une nouvelle fois, «la création de 700 emplois directs et 4000 autres postes d’emplois indirects», a souligné la cellule de communication de la wilaya. Ce projet structurant revêt un caractère «stratégique» pour le pays, de par son potentiel minier exploitable, estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170 000 tonnes de concentré de zinc. Il permettra de réduire la facture d’importation, par la satisfaction des besoins nationaux et l’augmentation des recettes en devises, par l’exportation de l’excédent de la production. Le wali de Béjaïa a, par ailleurs, annoncé que «les études liées à l’impact sur l’environnement et celles rattachées aux risques ont été approuvées par les ministères de l’Environnement et de l’Intérieur». Ces études ont été menées afin d’évaluer l’impact environnemental de l’exploitation du gisement et la méthode d’exploitation qui a été choisie. Elle a été approuvée et jugée compatible avec les exigences environnementales et la spécificité de la mine. Place désormais aux opérations de dédommagement au niveau notamment, de la commune de Thala Hamza ou le cadastre devrait s’y mettre, afin de régulariser les propriétaires terriens. Des ingénieurs géomètres devraient se déployer sur le site afin de délimiter les parcelles de terrain situées dans le périmètre du gisement et permettre ainsi aux propriétaires de constituer des dossiers afin de se faire dédommager.
Hocine Cherfa
