Les retards accumulés dans la réalisation du projet d’envergure de transfert des eaux albiennes du champ de captage de la région de Boussir (commune de Béni-Ounif) sur plus de 190 km vers la commune de Béchar seront totalement pris en charge, a-t-on appris, hier, auprès des services de la wilaya de Béchar.
Par Kamel L.
Une commission technique du ministère des Ressources en eau a été dépêchée lundi dans la wilaya spécialement à cet effet et œuvrera à mettre fin à toutes les entraves à l’origine des retards dans la livraison du projet, a-t-on précisé.
Cet important projet hydraulique, entamé en juillet 2018 et devant initialement être livré en avril 2019, a accumulé trop de retards, malgré son importance pour l’alimentation en eau potable (AEP) des habitants des communes Béchar, Kenadza, Abadla, Mechraa Houari Boumediene et Erg Farradj, a affirmé le wali de Béchar, Mohamed Said Benkamou.
D’ores et déjà, le secteur des Ressources en eau a résilié les contrats avec les entreprises privées réalisatrices des deux châteaux d’eau de 15 000 et 20 000 m3, à l’origine de ces retards et dont les responsables sont poursuivis en justice pour différentes infractions à la loi, a-t-il fait savoir à ce sujet.
Malgré cette situation, ce projet est exploité à 20 % de ses capacités, grâce aux quatre grandes stations de pompage et ce, pour renforcer l’approvisionnement des habitants de Béchar en eau, en attendant son exploitation maximale après l’achèvement de ces deux châteaux d’eau, a expliqué le chef de l’exécutif de la wilaya.
Ce projet, qui fait partie d’un programme d’urgence de sécurisation de l’AEP des communes précitées, de même que pour mettre un terme à la dépendance des villes de Béchar et Kenadza de l’alimentation en eau potable du barrage de Djorf-Ettorba, en plus du renforcement de l’offre en eau potable dans ces régions.
Il a été entamé au titre des efforts de l’Etat pour la mobilisation des ressources hydriques souterraines de cette wilaya pour permettre le transfert quotidiennement de 40 000 m3 d’eau à partir d’une dizaine de forages d’une profondeur variant entre 400 et 500 mètres, localisés près de la zone d’ombre de Boussir, dans la daïra frontalière de Béni-Ounif (nord de Béchar), selon les responsables locaux du secteur des Ressources en eau et ceux de l’Agence nationale des transferts et des barrages (ANBT).
«Actuellement, et avec la baisse du taux du remplissage du barrage de Djorf-Ettorba, dont la station de traitement des eaux alimente les populations des villes de Béchar, Kenadza et Abadla, nous prévoyons avec la contribution de la commission technique du ministère des Ressources en eau, de mettre fin aux retards constatés dans la livraison de cet important projet, et permettre l’amélioration de l’AEP des habitants de la commune de Béchar et des autres collectivités concernées», a souligné le wali de Béchar.
K. L.