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vendredi 24 mars 2023

Barrage

Une majorité de la classe politique française assure ne pas être défaitiste et n’envisage pas comme une fatalité un nouveau duel présidentiel opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron, rares sont ceux qui ne se laissent aller tout de même à commenter cette possibilité annoncée aujourd’hui par tous les sondages sur l’élection présidentielle de 2022. Surtout, il semblerait que les discours sur le «barrage républicain» qui a toujours gardé le Front National, puis aujourd’hui le Rassemblement National loin du centre des pouvoirs, a beaucoup changé et n’a plus la même résonnance qu’en 2002, à son apogée, ou en 2017. Invité sur France 2 jeudi, Guillaume Peltier, vice-président des Républicains, n’a pas encouragé les électeurs de droite à se tourner vers Emmanuel Macron en cas d’un nouveau second tour contre Marine Le Pen en 2022. «Je ne me suis pas engagé en politique pour faire barrage à qui que ce soit, a souligné le numéro 2 de LR. J’en ai marre de cette pensée unique, de ce politiquement correct de ces gens qui se lèvent en disant : ‘’Je me suis engagé contre Marine Le Pen’’». Déjà, en 2017, Guillaume Peltier avait refusé de choisir au second tour. «Je n’ai pas voté Emmanuel Macron, j’ai voté blanc», a-t-il expliqué, sans préciser quel bulletin il glisserait dans l’urne si ce scénario se reproduisait. Pour le député de Loir-et-Cher, ce potentiel match retour qu’annoncent, pour l’instant, tous les sondages, serait un «duel mortifère». Cette expression est reprise à droite comme à gauche. Elle sous-entend que le projet d’Emmanuel Macron et celui de Marine Le Pen ne seraient pas si différents. Sans surprise, les macronistes ne cessent de dénoncer l’irresponsabilité de l’opposition, qui met ainsi sur un pied d’égalité le projet du président français et celui de la présidente du Rassemblement national. «Je crois en une espérance, à une alternative, à une politique différente, a assuré Guillaume Peltier. Le seul qui est parvenu à faire baisser le Front National, c’est Nicolas Sarkozy en 2007. À nous, la nouvelle génération de demain, de porter cette espérance, de convaincre les électeurs du Front National». Toutefois à droite, si le nom de Xavier Bertrand se fait de plus persistant, aucun candidat n’émerge vraiment et ne semble être capable de concurrencer Macron et Le Pen et encore moins de se retrouver au second tour de la présidentielle. Mais il reste encore une année aux Républicains pour se préparer et pour se trouver le bon candidat qui pourra offrir un nouveau mandat de la droite à l’Élysée.

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