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vendredi 19 avril 2024

Banque centrale américaine Le dollar en verve, nouvelle sortie offensive d’un membre de la Fed

Le dollar est reparti à l’attaque vendredi, soutenu par une nouvelle sortie offensive d’un membre de la banque centrale américaine (Fed), favorable à une remontée du taux directeur au-delà de 5 %, au diapason des propos distillés ces derniers jours par plusieurs de ses collègues.
Vers 21h45 GMT, le billet vert gagnait 0,53 % face à la monnaie unique, à 1,0677 dollar pour un euro. Il est allé, plus tôt, jusqu’à 1,6666 dollar, au plus haut depuis un mois. Lors d’un entretien à la Wharton Business Radio, le président de l’antenne de la Fed à Philadelphie, Patrick Harker, a estimé nécessaire de voir la Réserve fédérale remonter son taux directeur «au-delà de 5 %, avant de faire une pause».«Jusqu’où au-delà de 5 % ? On verra», a-t-il ajouté. M. Harker a ainsi pris la suite de plusieurs autres membres de la Fed qui, depuis le début de la semaine, ont multiplié les appels à une poursuite du resserrement monétaire, pour juguler l’inflation, alors que le marché de l’emploi reste très vigoureux. Le président Jerome Powell, suivi du gouverneur Christopher Waller et du président de l’antenne de New York, John Williams, ont tous averti que les taux pourraient aller plus haut que prévu et rester élevés pour plus longtemps qu’anticipé. Les opérateurs évaluent désormais à plus de 40 % la probabilité que le taux aille au-delà de 5,25 %, alors qu’ils n’accordaient que 10 % de chances à ce scénario il y a un mois. «Si le taux va au-delà de 5 %, jusqu’à 5,50 %, voire 6 %, même si, dans l’absolu, ce n’est pas beaucoup plus (que projeté jusqu’ici), c’est énorme», a commenté Ivan Asensio, de Silicon Valley Bank. A ce changement de braquet de la Fed s’ajoute «un retour de l’aversion au risque», né de l’incertitude quant à l’effet des politiques monétaires sur la conjoncture, selon Joe Manimbo, de Convera. «La position de la Fed est peut-être un remède contre l’inflation, (…) mais c’est aussi la recette de la récession si la politique monétaire va trop loin», prévient-il.
Au-delà du dollar, les devises de pays dont les banques centrales «remontent leurs taux parce qu’elles ont démarré tard ou continuent à les relever vont être recherchées et s’apprécier», selon Ivan Asensio.
Le Mexique et la Suède, dont les banques centrales ont toutes deux surpris en élevant chacune leur taux d’un demi-point, se sont ainsi envolées cette semaine.
Ouali Y.

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