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vendredi 29 mars 2024

Baghdad: Des milliers d’Irakiens conspuent l’Amérique, un an après la mort de Soleimani

Des milliers d’Irakiens ont conspué, dans la nuit de samedi à hier, les États-Unis à Baghdad, à l’endroit même où le général iranien Qassem Soleimani et son lieutenant irakien ont été tués dans une attaque américaine il y a un an.A la lueur de bougies, femmes hommes et enfants, tous vêtus de noir, ont salué à l’aéroport international de Baghdad leurs «martyrs» et conspué le «Grand Satan», en référence aux États-Unis, avant une autre manifestation anti-américaine prévue plus tard place Tahrir, dans le centre de Baghdad.
Puissances agissantes en Irak, les États-Unis et la République islamique d’Iran sont à couteaux tirés et les fortes tensions entre les deux pays ennemis font craindre un conflit ouvert sur le sol irakien.
Le 3 janvier 2020 et sur ordre du Président Donald Trump, une attaque au drone a pulvérisé les deux véhicules où se trouvaient Qassem Soleimani, l’architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et Abou Mehdi al-Mouhandis, le commandant du Hachd al-Chaabi, une coalition rassemblant des dizaines de milliers de paramilitaires pro-Iran en Irak. «Nous disons à l’Amérique et aux ennemis de l’islam (…) que nous continuerons à résister malgré le sang versé», a dit à l’AFP Batoul Najjar, une partisane du Hachd al-Chaabi, la coalition désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes. «Abou Mehdi al-Mouhandis, nous allons sortir par millions pour brandir ton portrait sur Tahrir», a lancé Ahmed Assadi, un leader du bloc parlementaire du Hachd.
Plus tard, à l’appel du Hachd al-Chaabi, les Irakiens doivent converger place Tahrir pour dénoncer «l’occupant américain».
Depuis samedi, du haut du «restaurant turc», immense bâtiment à l’abandon, un poster géant de Qassem Soleimani et d’Abou Mehdi al-Mouhandis surplombe cette place emblématique. Déployée par le Hachd al-Chaabi, cette affiche, c’est tout un symbole. Durant des mois en 2019, par dizaines de milliers, les Irakiens ont conspué depuis le «restaurant turc» et Tahrir le pouvoir irakien et son «parrain» iranien. Dans certaines manifestations de la «révolution d’octobre», des portraits de Soleimani ont même été piétinés.Dans ce contexte de fortes tensions, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a tweeté qu’en Irak «des agents provocateurs israéliens préparent des attaques contre des Américains pour placer Trump dans une impasse avec un casus belli fabriqué».
Téhéran a d’ailleurs accusé M. Trump de chercher à fabriquer «un prétexte» pour lancer «une guerre» avant son départ après un mandat de «pression maximale» contre Téhéran.

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