Même s’ils risquent d’être exclus de leurs établissements l’année prochaine
en cas d’échec, plusieurs candidats à l’examen du baccalauréat désertent
les classes et s’orientent vers les cours de soutien.
Par Thinhinane Khouchi
A plus d’un mois et demi de l’examen du baccalauréat 2023, les classes de terminale sont vides. Ce phénomène n’est pas nouveau et semble ne pas choquer les responsables des établissements éducatifs qui se contentent de reporter le nombre d’heures d’absence sur les bulletins. D’ailleurs, certains élèves ont décidé de sécher les cours avant même la fin du deuxième trimestre et consacrer leur temps aux cours de soutien. C’est le cas de Mahdi et presque toute sa classe. «Je ne suis pas le seul à avoir décidé de ne plus aller au lycée. D’ailleurs, on a fini le programme. Je préfère donc réviser chez moi ou avec mon prof de cours de soutien», nous dira Mahdi, candidat au bac filière Sciences. Il n’est pas le seul car comme le veut la tradition, les candidats au baccalauréat n’ont pas attendu la date de l’arrêt des cours pour déserter les bancs des lycées. En effet, les classes commencent à se vider, et dans quelques semaines il ne restera plus qu’une poignée
d’élèves. «En classe, nous sommes obligés de réviser tous ensemble, tandis que durant les cours de soutien nous choisissons les matières à revoir et à réviser», nous confie Manel, une candidate au Bac filière langues étrangères, ajoutant : «Je préfère axer mes révisions sur les matières littéraires, notamment l’espagnol et l’anglais, car j’ai encore des lacunes, au lieu de passer mon temps à faire des révisions en mathématiques vu que son coefficient n’est pas aussi importante pour nous». Malheureusement, cette situation semble arranger autant les enseignants que les directeurs de lycée qui n’ont pas à subir la pression des élèves. Pour la plupart des administrations et enseignants des lycées, «la situation ne mérite pas une aussi grande inquiétude». «On reportera le nombre d’heures d’absence sur les bulletins», nous dira une enseignante, avant de préciser que «ceux qui risquent de payer cher, ce sont les élèves qui n’obtiendront pas leur Bac, vu que l’année prochaine ils ne seront pas admis à redoubler, notamment ceux qui ont obtenu des résultats catastrophiques durant l’année». Les parents, qui sont souvent mis devant le fait accompli, financent des cours de soutien à leurs enfants, selon différentes options. Néanmoins, tous les parents d’élèves ne pourront pas payer des frais supplémentaires pour les études de leurs enfants en classe d’examen. Enfin, il est à rappeler qu’un mois et demi sépare les candidats de leur examen de fin du cycle secondaire. Le ministère de l’Education nationale a indiqué que «le Bac 2023 se déroulera du dimanche 11 au jeudi 15 juin 2023».
T. K.
