En Algérie, bien que des campagnes de sensibilisation soient organisées périodiquement et plusieurs associations se mobilisent en matière de lutte contre les accidents de la route, le nombre de victimes ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre. Nos routes sont de plus en plus meurtrières, surtout en cette période de vacances qui connaît un grand mouvement de déplacement des citoyens.
Un triste constat que la semaine écoulée a largement renforcé en accusant un taux de mortalité de 40 personnes et 1 425 autres blessées dans plusieurs accidents survenus à travers le territoire national, a indiqué, hier, un communiqué des services de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya d’Alger avec 9 personnes décédées et 115 autres blessées suite à 128 accidents de la route, précise la même source. La situation empire de plus en plus et l’indiscipline des conducteurs reste la principale cause, en plus de l’état des véhicules, la négligence des piétons et l’état des routes. Des chiffres alarmants en hausse ces dernières années, essentiellement en raison du comportement des conducteurs. Le code de la route n’est pour ainsi dire plus du tout respecté par un grand nombre de piétons et conducteurs, ce qui a donné lieu à des résultats dramatiques. Le nombre de morts ne baissera significativement et durablement que le jour où le gouvernement prendra enfin conscience que la sécurité routière repose sur trois principes indissociables : un automobiliste raisonnable, un véhicule en bon état et une route bien entretenue. En dépit des différents plans de lutte en vue d’arrêter l’hémorragie sur nos routes, ou du moins atténuer le phénomène, on constate, toujours, une progression alarmante. Le non-respect du code de la route est devenu monnaie courante. Les feux rouges dans les périmètres urbains ne servent plus à rien. Les panneaux de signalisation sont devenus inutiles. Malgré les appels à la vigilance lancés à travers les différents canaux de communications, la route demeure meurtrière. Malheureusement, les accidents de la route font désormais partie du quotidien des Algériens. Pas un jour ne se passe sans son lot d’accidents avec des bilans lourds enregistrant plusieurs morts et blessés. A ce titre, un arrêté interministériel publié au Journal officiel a pour objet de créer des démembrements de la Délégation nationale à la sécurité routière au niveau de chaque wilaya dénommés «Délégation de wilaya à la sécurité routière». La Délégation de wilaya à la sécurité routière, sous l’autorité du délégué national à la sécurité routière, a pour missions d’exécuter, au niveau de la wilaya, les actions liées à la prévention et à la sécurité routières, la formation et l’organisation des examens des permis de conduire et la gestion du système du permis à points. La Délégation de wilaya à la sécurité routière est chargée notamment de proposer le programme local de prévention et de sécurité routière et de veiller à son exécution après son adoption par la Délégation nationale à la sécurité routière ; de coordonner, avec les différents intervenants, les actions opérationnelles de prévention et de sécurité routières et d’accompagner les associations activant dans ce domaine et d’encadrer, de suivre et de contrôler les activités d’enseignement de la conduite automobile. Elle se charge, entre autres, de recevoir, de traiter et de suivre les dossiers des candidats aux permis de conduire, de participer à l’élaboration du programme national de formation et de recyclage et de suivre son exécution au niveau local ; de participer à l’élaboration de la carte nationale des examens des permis de conduire et de veiller à son exécution et de gérer les circuits d’apprentissage et les centres d’examen des permis de conduire, en liaison avec les collectivités locales.
Meriem Benchaouia