Depuis quelques jours, plusieurs élèves ont été victimes de piqûres par des individus inconnus, généralement des femmes voilées. Pour le moment, personne ne sait quelles
sont les motivations des auteurs de ces actes criminels. Un phénomène qui fait peur
et sème la panique chez les parents.
Par Louisa A. R.
Le phénomène des piqûres à la seringue se propage et prend des proportions alarmantes au niveau national. Pour l’instant, les enquêtes n’ont rien révélé, mais certains évoquent des actes de sorcellerie. Un nouveau cas de piqûre d’enfant à la seringue a été signalé à Naâma. Les services de la Police judiciaire ont enregistré une plainte au sujet d’un élève qui a été piqué avec une aiguille par une inconnue. Une plainte du tuteur d’un enfant affirmant que son fils âgé de 6 ans, élève en première année primaire, a été piqué le 5 mars à la sortie de l’école par une inconnue qui portait un niqab. Après un examen médical de l’enfant et des analyses, les résultats des examens n’ont révélé aucun symptôme concernant son état de santé. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet près le tribunal d’Ain Sefra pour arrêter l’auteur et connaître les tenants et aboutissants de cet acte criminel qui cible une catégorie de la société qui bénéficie d’une large protection juridique.
Plus tôt dans la journée, le tribunal de Tiaret a fait état de cinq cas similaires dans le cycle primaire par une femme inconnue. Selon un communiqué du parquet près le tribunal de Tiaret, les piqûres, dont les élèves âgés entre 7 et 10 ans ont été victimes, sont visibles sur leurs mains gauches et commises par une femme portant un jilbab noir.
En attendant l’achèvement de l’enquête préliminaire, supervisée par le parquet près le tribunal de Tiaret en vue d’arrêter les coupables et de déterminer les motivations de cet acte criminel visant une frange de la société bénéficiant d’une large protection judiciaire et légale, les parents d’élèves doivent sensibiliser leurs enfants sur la nécessité de ne suivre aucun étranger qui les aborde. La même instance judiciaire a appelé les citoyens à signaler aux autorités compétentes toute situation similaire, afin que les services de sécurité puissent intervenir immédiatement. Lundi, deux cas quasi similaires ont été annoncés par le parquet près le tribunal de Boufarik, à Blida. Le parquet a précisé dans un communiqué que le premier cas concerne une fillette en deuxième année primaire, piquée au bras devant une école de Boufarik, par une femme inconnue qui a aussitôt pris la fuite. Un autre fait similaire a eu lieu dans la ville voisine de Birtouta. Une femme inconnue a piqué à la main et à l’épaule une fillette de huit ans, avant de prendre la fuite. Sans donner plus de détails sur le sujet, le parquet de Boufarik a annoncé l’ouverture d’une enquête afin d’arrêter les coupables et connaître leurs réelles motivations. Dans ce sens, le parquet a mis l’accent sur la nécessité de signaler immédiatement des actes semblables afin de permettre aux services de sécurité d’intervenir à temps.
En attendant les résultats des enquêtes déclenchées, la justice appelle les parents d’élèves à sensibiliser leurs enfants pour redoubler de vigilance et ne pas laisser les étrangers s’approcher d’eux.
L. A. R.