Malgré son coût élevé, l’augmentation des prix du carburant n’est pas à l’ordre du jour. C’est ce qu’à affirmé le président de l’Autorité de contrôle des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, lors de son passage, hier, à l’émission «Linvité des informations» de la Chaine « de la Radio nationale. En effet, le même responsable a tenu à démentir l’existence de cette intention chez les pouvoirs publics actuellement, et ce, malgré la situation internationale. «L’État n’a pas une telle intention, et aujourd’hui il continue de subventionner les prix actuellement appliqués par les stations-service malgré leur coût élevé», a-t-il précisé. Néanmoins, Rachid Nadil n’a pas exclu dans le même temps que certaines nouvelles stations appliquent de très légères augmentations qui ne dépassent pas les quelques «centimes», compte tenu des faibles marges bénéficiaires. Par ailleurs, le président de l’Autorité de contrôle des hydrocarbures a fait savoir que les Nations unies ont félicité l’Algérie pour la politique adoptée depuis juillet de l’année dernière, qui consiste à abandonner l’utilisation de l’essence sans plomb et à supprimer l’essence ordinaire et super des stations-service, car, a-t-il expliqué, cela contribue à préserver la santé des citoyens et protéger l’environnement. Pour rappel, la généralisation de la production de transport et de la commercialisation de l’essence sans plomb et la suppression des essences plombées ont permis de réaliser une autosuffisance en essence et l’arrêt des importations de ce produit. Il a précisé que cette politique a été très avantageuse et a permis à l’Algérie d’atteindre l’autosuffisance dans le domaine de la production de carburant. Selon le même responsable, la capacité de production locale est actuellement estimée à plus de 4 millions de tonnes par an, alors que la demande nationale de consommation n’a pas dépassé 3,8 millions tonnes. Rachid Nadil a ajouté que l’Algérie a épargné une enveloppe financière estimée à 500 millions de dollars par an, après l’abandon de l’importation de carburant de l’étranger. Il a affirmé, dans ce sens, que «l’Algérie était le seul pays au monde qui utilisait de l’essence mélangée au plomb». Il a cependant tenu à rassurer que «le carburant distribué par les stations-service n’est pas nocif pour la santé». Le président de l’Autorité de contrôle des hydrocarbures, Rachid Nadil, a révélé que l’ARH a agréé 11 investisseurs privés dans le domaine du stockage et de la distribution de carburants depuis l’approbation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Le même responsable s’attend à ce que ce nombre passe à 14 distributeurs à court terme, auprès de «Naftal». Il a souligné que le nombre de stations-service au niveau national est d’environ 2 700, alors que la société Naftal en détient 90 %, selon la même source. Pour conclure, Rachid Nadil a fait remarquer que des rencontres régionales entre les directeurs de 58 wilayas sont prévues à partir de mois de juin prochain.
Louisa A. R.