Depuis le début du mois de ramadhan, aucun nouveau cas de décès de coronavirus n’a été enregistré à travers le territoire national. Du samedi 2 avril jusqu’à la journée de vendredi, le nombre des contaminations enregistré n’a pas dépassé les 7 cas/jour, selon le bilan quotidien rendu public par le ministère de la Santé depuis le début de l’épidémie. L’on enregistre aussi un nombre infime de malades se trouvant en soins intensifs, alors que 43 wilayas n’ont enregistré aucun cas, dans la journée de vendredi. Des indices qui renseignent, si besoin est, sur la nette amélioration de la situation épidémiologique en Algérie. Mais cela ne veut en rien dire que le virus a définitivement disparu. Le risque de voir le Covid à nouveau se propager est de mise, d’autant que les scientifiques n’ont toujours pas toutes les données pour mettre fin définitivement à la pandémie. A cela s’ajoute le casse-tête des mutations qui ne cessent de donner du fil à retordre aux chercheurs et scientifiques. En Algérie, les responsables du secteur de la Santé et le corps médical demeurent toujours sur leurs gardes. Dans les communiqués quotidiens du ministère de tutelle sur le nombre de cas enregistrés, l’on continue à appeler les citoyens à la vigilance. «Le ministère de la Santé rappelle que la situation épidémiologique actuelle exige de tout citoyen vigilance et respect, tout en insistant sur le respect des règles d’hygiène et de distanciation physique et le port du masque», est-il indiqué dans le communiqué de ce vendredi. Bien qu’un certain relâchement est perceptible auprès des citoyens, rassurés par la baisse des contaminations, il n’empêche que continuer à observer les mesures sanitaires est la seule solution pour venir à bout de cette épidémie. Abordant la situation sanitaire liée au Covid-19 lundi dernier, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a affirmé qu’elle était «rassurante et sous contrôle», et ce, à la lumière de la grande décrue enregistrée dans le nombre des nouveaux cas et des décès (0 cas).
Le ministre a souligné que cette stabilité de la situation a amené l’Algérie à lever certaines mesures préventives, notamment au niveau des mosquées, coïncidant avec l’avènement du mois sacré du ramadhan. Pr Benbouzid a insisté, toutefois, sur la nécessité de maintenir la prudence face à ce virus, en l’absence de données scientifiques exactes sur lui. Les propos du ministre véhiculent un soulagement quant à la situation prévalant, mais tout en restant vigilant et mobilisé face à tout éventualité. Faut-il citer l’exemple de pays ayant jusqu’ici cru bien faire de lever certaines restrictions, avant de faire marche arrière en toute urgence. Le gouvernement allemand a renoncé mercredi dernier à lever à partir du 1er mai
l’obligation d’isolement en cas d’infection au Covid-19. «C’était une erreur dont je suis personnellement responsable. Cela a donné un mauvais signal», a déclaré à la presse le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, craignant que cette mesure en définitive «minimise la pandémie». La Chine, quant à elle, avait annoncé le même jour un record de 20 000 contaminations au cours des dernières 24 heures, la plupart à Shanghai. Le pays où le coronavirus a été initialement détecté à la fin de 2019 était parvenu jusqu’en mars 2021 à enrayer largement l’épidémie grâce à des mesures très strictes réunies sous le terme de Covid zéro. Mais le variant Omicron a battu en brèche cette stratégie, avec des bilans quotidiens qui dépassent désormais les décomptes officiels de la première vague épidémique à Wuhan. En France, les hospitalisations connaissent une hausse et le nombre de contaminations demeure assez important. C’est dire que malgré la stabilité actuelle, rien n’est encore gagné.
Massi Salami