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dimanche 11 juin 2023

Au dixième jour du mois de ramadhan: Les prix des aliments ne refluent toujours pas

Contrairement aux précédents ramadhans où les prix des produits alimentaires de large consommation baissaient au quatrième jour du mois sacré, cette année, au dixième jour,
ils demeurent toujours aussi élevés.

Par Thinhinane Khouchi

Malgré les différentes mesures prises pour lutter contre la hausse des prix et fournir aux consommateurs des produits de large consommation à des prix abordables durant ce mois sacré en important des aliments tels que les viandes rouge et blanche de l’étranger et en installant des marchés de proximité au niveau des différentes wilayas du pays, la réalité au niveau de nos marchés est tout autre. Les prix des fruits et légumes ainsi que ceux des viandes rouge et blanche ont connu des augmentations à la veille même du mois sacré. Au dixième jour du ramadhan, les commerçants ne semblent pas décidés à baisser les prix. A titre d’exemple, au niveau de la capitale, les produits de large consommation sont commercialisés à des prix jugés «trop élevés» par les citoyens. Les oignons sont affichés à plus de 200 DA le kilo. la pomme de terre à 70 DA, la tomate est proposée à plus de 180 DA, les courgettes à plus de 160 DA, les carottes à 80 DA, les pois chiches entre 350 et 440 DA. Concernant les fruits, la situation est identique. La pomme locale est commercialisée à plus de 600 DA le kilo, les oranges à plus de 220 DA, les fraises à plus de 450 DA et les bananes à 420 DA. Les prix proposés ont conduit plusieurs ménages à se passer des fruits. «Les fruits sont intouchables», nous dira Mahfoud, père de famille qui dit n’avoir pas acheté de fruits depuis le début du ramadhan. Pour la viande blanche, le prix demeure toujours aussi élevé. En effet, pour un kilo de poulet il faut compter entre 410 et 460 DA, le kilo ce qui est inconcevable. Même augmentation pour les œufs proposés à 23 DA l’unité. Afin de rassurer les consommateurs, les ministres du Commerce et de l’Agriculture ont rappelé des décisions prises pour assurer la disponibilité de certains produits de large consommation à des prix raisonnables. En effet, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a récemment qualifié d’«inadmissible» le prix de la pomme locale, cédée à 600 DA, notamment au regard de la disponibilité de la marchandise. En marge d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a affirmé à la presse que la distribution des viandes rouges importées à l’occasion du mois de ramadhan connaîtra une nette amélioration cette semaine, ajoutant que les consommateurs peuvent s’enquérir des 1 100 points de vente consacrés à cette opération via la plateforme numérique mise en place à cet effet par son département ministériel. Rappelant la poursuite de l’opération d’importation, le ministre a indiqué qu’il est prévu jeudi l’arrivée du deuxième navire chargé de 2 500 têtes de veau destinés à l’abattage. S’agissant des prix des viandes importées, le ministre a souligné avoir ordonné l’unification du prix des viandes rouges, tous morceaux confondus, à 1 200DA/kg. Cette décision est intervenue en réaction aux comportements de certains bouchers conventionnés qui proposent les viandes importées à divers prix dépassant le seuil fixé (1 200 DA), selon les morceaux. Le ministre a affirmé, en outre, que son secteur veille à assurer les produits agricoles de base à des prix raisonnables, notant qu’il n’y a pas de raison pour augmenter le prix de certains légumes comme l’oignon, dont les stocks dépassent les 8 000 tonnes.

T. K.

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