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vendredi 29 mars 2024

Atouts

Après s’être fait durement rosser lors des dernières élections présidentielles, la droite française tente cahin-caha de se remettre sur pied et, pour ce faire, se cherche un nouveau président pour mener Les Républicains vers des jours plus prospères. Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti s’est dit «prêt à relever le défi», sans pour autant que sa «décision définitive soit totalement prise». «Ma décision définitive n’est pas totalement prise, mais je suis prêt à relever le défi et très déterminé», a-t-il déclaré dans un entretien au Journal du Dimanche. Arrivé deuxième à la primaire de la droite pour l’élection présidentielle, Éric Ciotti a assuré avoir engagé «un travail pour proposer à la fois un rassemblement large et une offre politique modernisée, en phase avec les attentes des Français». Le premier tour de l’élection à la présidence de LR aura lieu par voie électronique du 3 décembre à 18 heures au 4 décembre à 18 heures et, si aucun candidat n’obtient la majorité des suffrages exprimés, un second tour sera organisé les 10 et 11 décembre. Si aucun ne s’est officiellement encore porté candidat, le numéro deux du parti, Aurélien Pradié, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy ou encore l’ancien commissaire européen Michel Barnier, ont manifesté leur intérêt pour la présidence de LR. Annie Genevard, actuelle présidente par intérim après le départ de Christian Jacob, a également indiqué qu’elle n’excluait pas de se porter candidate. À l’inverse, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez a, comme celui des Hauts-de-France Xavier Bertrand, renoncé à briguer le poste. «Laurent Wauquiez est celui qui dispose des meilleurs atouts pour espérer la victoire en 2027», a martelé Éric Ciotti dans le JDD. «Je respecte son choix, porteur d’une véritable stratégie de retour au pouvoir de la droite républicaine», a-t-il poursuivi, estimant que Laurent Wauquiez «peut répondre à cette question du leadership» au sein de LR en vue de la prochaine présidentielle. Quant à Nicolas Sarkozy, qui a refusé lors de la présidentielle de soutenir la candidate LR Valérie Pécresse et qui a soutenu aux dernières législatives une rivale d’Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes, la droite doit «assumer de rompre ce lien de dépendance avec l’ancien président», a estimé le député. LR doit impérativement effectuer sa «révolution idéologique» pour espérer peser entre le macronisme et le RN. «Je crois à la nécessité d’affirmer une ligne politique résolument à droite, sans confusion, sans compromission», a-t-il détaillé. «Plus que jamais, j’ai la conviction que les idées de droite, l’autorité, l’identité et la liberté, sont les réponses aux maux de notre pays», a encore souligné l’élu des Alpes-Maritimes. Reste à voir si les électeurs de droite qui ont déserté pour se tourner vers le parti présidentiel ou pour la Rassemblement National reviendront dans le giron de la droite traditionnelle aussi facilement que l’espère Ciotti, ou s’il faudra un long travail de restructuration du parti pour reconstruire une base solide et un programme attractif, robuste et cohérent.

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