Les indicateurs du secteur de l’Agriculture, notamment de la filière céréalière pour ces dernières années sont encourageants, mais pas encore à la hauteur des ambitions des autorités, indique le président de la République aux assises nationales de l’agriculture.
Par Louisa A.R.
Pour le chef de l’État, «nous devons avancer plus vite, d’autant que l’Algérie est en mesure d’atteindre l’autosuffisance dans certaines filières agricoles, et de générer par là-même des ressources financières pour se libérer de la dépendance aux recettes des hydrocarbures». Mais pour réussir ce challenge, il a recommandé d’adopter les méthodes modernes et étudiées pour optimiser le rendement du secteur. Afin que l’État puisse contrôler les chiffres de la production et l’exploitation des terres agricoles et cultivées, le Président Tebboune a souligné la nécessité d’aller vers la numérisation du secteur agricole. Selon lui, «un pays qui veut retrouver sa puissance économique et agricole, doit procéder avec les bonnes statistiques». Par ailleurs, le président de la République a indiqué que le secteur de l’Agriculture contribue à hauteur de 14,7 % du Produit intérieur brut (PIB).
«Nous nous félicitons des résultats positifs réalisés ces dernières années par le secteur agricole», a-t-il déclaré.
Le secteur se classe, selon le président, en deuxième position après le pétrole, qui représente environ 24 % du PIB. La valeur de la production agricole est estiméé, selon lui, à 4 550 milliards de dinars, environ 35 milliards de dollars. Le secteur emploie, en outre, plus de 2,7 millions de personnes. La valeur de la production agricole en 2022 a été de 4 500 milliards de DA, soit une augmentation de 38 % par rapport à 2021, selon le chef de l’État.
Évoquant la filière céréalière, le Président Tebboune a exigé des chiffres exacts sur sa production, rappelant l’impérative numérisation du secteur agricole pour définir avec exactitude les chiffres de la production et exploiter les terres agricoles. Dans le même sillage, il fera remarquer que l’exploitation des potentialités et des atouts permettrait de se tourner vers l’exportation des céréales, en augmentant la production. Le Président Tebboune a estimé, néanmoins, que l’Algérie s’approche de réaliser ses objectifs pour atteindre la sécurité alimentaire. «Nous ne sommes pas loin de la sécurité alimentaire que nous pourrons atteindre en 2025», a-t-il fermement soutenu.
Le pays est déjà bien positionné sur plusieurs segments d’activités, dont l’huile d’olive et la semence de la pomme de terre.
L’Etat accordera toutes les aides requises aux agriculteurs, a promis le chef de l’État. «Nous pouvons financer jusqu’à 90 % des investissements dans le secteur agricole», s’est-il engagé. Il a incité cependant les agriculteurs à investir dans l’agriculture dans les régions du Sud, avec pour objectif de porter la production de 50 à 80 quintaux à l’hectare. Pour ce faire, le Président Tebboune a promis aussi davantage de mesures incitatives en faveur des agriculteurs qui investissent dans la double culture, notamment le fourrage.
Concernant le domaine de l’élevage, le président a appelé à son contrôle. «On parlait d’un patrimoine de 29 millions de têtes de bétail. Pourtant l’Algérie ne dispose que de 19 millions de têtes», a-t-il regretté.
L. A. R.