Alors que le feu ravage la côte Ouest des États-Unis et que la crise sanitaire n’est toujours pas terminée, Donald Trump ne peut rester trop longtemps sans évoquer le dossier iranien réagissant au quart de tour aux menaces de mort iraniennes révélées dans la presse à l’encontre de son ambassadrice en Afrique du Sud. Le Président Donald Trump a en effet promis lundi une riposte des États-Unis «mille fois plus forte» à toute attaque de l’Iran, après des informations de presse faisant état d’un projet d’assassinat par Téhéran d’une diplomate américaine. «Toute attaque de la part de l’Iran, sous quelque forme que ce soit, contre les États-Unis, sera suivie d’une attaque contre l’Iran qui sera mille fois plus forte en magnitude !», a tweeté Donald Trump. Selon le site d’informations Politico, qui cite deux responsables américains sous couvert de l’anonymat, les services de renseignements pensent que le gouvernement iranien envisage d’assassiner l’ambassadrice des États-Unis en Afrique du Sud, Lana Marks, proche de Donald Trump. La menace, détectée depuis le printemps, est devenue plus précise ces dernières semaines, d’après les sources de Politico, alors que Téhéran entend venger la mort de son puissant général Qassem Soleimani, tué en janvier par une frappe américaine en Irak sur ordre du président américain. Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a affirmé lundi qu’il prenait ces informations «au sérieux». Le ministère iranien des Affaires étrangères a quant à lui estimé qu’il s’agissait de «fausses informations, sans fondement». Son porte-parole a évoqué des «méthodes répétitives et nauséabondes pour créer un climat anti-iranien sur la scène internationale». L’Iran a «démontré son adhésion durable aux principes et usages de la diplomatie internationale», tandis que l’administration Trump «a agi au mépris de nombreuses normes et méthodes internationalement acceptées», a-t-il affirmé. Le président américain a retiré en 2018 les États-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien, jugeant ce texte insuffisant pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique et pour endiguer son influence «néfaste» au Moyen-Orient. Mais malgré des sanctions américaines sans précédent, sa campagne de «pression maximale» n’a pas favorisé la négociation d’un «nouvel accord», objectif affiché par le milliardaire républicain, et les relations détestables entre les deux pays ennemis restent vives. Reste à savoir si les déclarations sur les supposées intentions meurtrières de l’Iran sont exactes et surtout si Téhéran prendrait effectivement le risque de provoquer les États-Unis de façon aussi brutale et qui, surtout, offrirait une parfaite opportunité aux Américains favorables à une guerre contre l’Iran (qui est souvent évoquée depuis une vingtaine d’années déjà) d’enfin voir se réaliser leurs ambitions guerrières contre la République islamique.