L’APW a tenu, hier matin, une session extraordinaire conformément l’article 15-alinéa 02 du code de wilaya portant sur les catastrophes naturelles. Cette session a été suspendue quelques heures après et maintenue ouverte suite à l’arrivée d’une délégation ministérielle mixte qui devait s’enquérir de la situation des sinistrés et examiner les moyens disponibles afin de les reloger et contenir la colère qui va crescendo chez les habitants de plusieurs quartiers endommagés par le séisme de la semaine passée. L’APW a animé un débat sur les moyens à dégager pour la prise en charge des sinistrés du séisme du 18 mars et les constats dressés par le CTC et les différentes commissions de l’APW (habitants, santé, aménagement et éducation), lors des visites de contrôle des bâtisses et équipements publics effectuées, pendant plusieurs jours, sur le terrain. La session de l’APW devrait reprendre ses travaux dès demain ou les jours à venir. Dans son intervention d’ouverture des travaux de la recontre, le président de l’APW a rappelé avoir «alerté les pouvoirs publics sur la nécessité de livrer les logements finis aux bénéficiaires, relancer les chantiers à l’arrêt, relever les entraves constatées sur les sites où sont implantés les programmes de logements, exiger le respect des délais de réalisation». Il a fait observer que «des listes sont finalisées depuis des mois, mais ne sont pas encore affichées», relevant le retard dans la prise en charge des sinistrés. Il a également rappelé «avoir demandé, lors de la dernière session, un plan spécial pour la wilaya de Béjaïa dont un programme important de logements», soulignant, enfin, «l’urgence de reloger les familles sinistrées, notamment celles du plateau Amimoun, (rue des Remparts, rue Medjahad non recensés), de Bab Elouz, de Tamindjout, sans oublier les recasés de la cité Soummari, quartier des eucalyptus, les recasés dans les écoles et la base Impros», entres autres. Notons que 18 élus sur 31 de l’APC de Béjaïa se sont réunis avant-hier en l’absence du maire, en désaccord avec eux. Les élus locaux se sont réunis, selon eux, conformément à l’article 18 du code communal. Ils ont appelé les autorités à déclencher les articles 91 et 92 du code communal en rapport aux catastrophes naturelles et à décréter la commune de Béjaïa zone sinistrée, reloger immédiatement les sinistrés dont ceux classés en zone rouge dans un premier temps, mettre en œuvre le Plan communal de secours (PCS) selon le code communal. Selon M. Chouali, «il y a un parc de logements de l’Opgi à la disposition de la wilaya à Sidi-Ali Labher, qui doit l’attribuer aux sinistrés». Et d’ajouter : «Nous voulons alerter qui de droit sur la situation dramatique de plusieurs familles sinistrées et éviter à ce que le scénario de 2012 ne se reproduise encore, puisque les recasés dans les chalets de Saket et ailleurs n’ont pas été relogés à ce jour». Un appel a été lancé aussi au maire afin de débloquer un fonds communal en faveur des sinistrés, qui sera entériné lors de la session de l’examen du budget primitif (PB).
H. C.