Bonne nouvelle pour les habitants de la capitale. Après plus de 18 mois d’arrêt total, dû à la pandémie de coronavirus, le métro d’Alger reprendra ses activités demain à partir de 6h00 du matin. Un grand soulagement pour les usagers de ce moyen de transport rapide et efficace. Et pas seulement des usagers, puisque cette reprise va réduire considérablement les bouchons causés par la longue absence de ce moyen de locomotion…
Par Louisa Ait Ramdane
Le métro d’Alger a été fermé en mars 2020 pour des raisons sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Le gouvernement avait pris de nombreuses mesures pour faire face à la propagation de la pandémie, dont l’arrêt des transports en commun, comme le métro d’Alger, le tramway d’Alger, les liaisons ferroviaires et aériennes. Depuis, tous les moyens de transport (trains, bus, avions, taxis) ont repris leurs activités, à l’exception du métro d’Alger. Dans son communiqué, le ministère des Transports qui annonce la reprise du métro d’Alger, ne donne pas les vraies raisons de ce long arrêt.
Cette reprise intervient, explique le communiqué du ministère, «en application de la décision des pouvoirs publics et dans le cadre des mesures portant allégement des restrictions sanitaires appliquées».
A cet effet, le ministre des Transports a appelé l’Entreprise de gestion du métro d’Alger à veiller au respect du dispositif de prévention conformément au protocole sanitaire en vigueur, assurer la sécurité sanitaire des usagers, tout en augmentant le nombre des rames pour assurer le trafic dans de bonnes conditions. Il a, en outre, appelé l’entreprise à déployer un nombre important de ses employés pour veiller au respect de ces mesures et accompagner les voyageurs pour un meilleur usage de ce mode de transport. En vue de s’enquérir de l’opérationnalité de l’entreprise et de l’état d’avancement des préparatifs dans ce cadre, le ministre des Transports a effectué, hier, une visite d’inspection des différentes structures du métro d’Alger avant la reprise du trafic.
Lors de cette visite, le ministre des Transports, Aissa Bekkaï, a annoncé l’augmentation du nombre des rames du métro, en prévention contre le Covid-19.
Cette mesure a été prise afin de réduire la pression sur ce mode de transport et endiguer ainsi la propagation du Covid-19, a-t-il déclaré.
Le ministre a donné, à cet effet, des instructions «fermes» afin d’imposer le respect du protocole sanitaire sur les lignes du métro d’Alger. L’augmentation du nombre de rames devra permettre la réduction du temps de parcours et la durée des trajets et des voyages.
«Ce plan intervient à l’occasion de la rentrée sociale», a affirmé Bekkai, soulignant que «cela permettra aussi de fluidifier le trafic routier à Alger».
Concernant les raisons de la suspension de l’activité du métro, le ministre s’est contenté de dire que «cette décision avait été prise dans le cadre de la préservation de la santé des citoyens».
Une nouvelle extension du métro d’Alger est en chantier entre El Harrach et l’aéroport d’Alger, via Bab Ezzouar. Elle permettra de relier la ville d’Alger à l’aéroport international Houari-Boumedienne.
L. A. R.
L’extension vers l’aéroport Houari-Boumediene réceptionnée en 2026
Le projet d’extension du métro d’Alger de la station d’El Harrach-centre vers l’aéroport d’Alger Houari-Boumediene sur une longueur de 9,5 km, devra être réceptionné au premier trimestre 2026, a affirmé le directeur général l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Ali Arezki.
Le projet d’extension du métro de la station d’El Harrach-centre vers l’aéroport d’Alger Houari Boumediene via Bab Ezzouar sera réalisé en deux phases, a fait savoir M. Arezki dans une déclaration à l’APS, lors d’une visite d’inspection effectuée par le ministre des Transports, Aissa Bekkai, des projets du métro d’Alger, ajoutant que les travaux de la première phase inhérents au génie civil devront prendre fin en 2024, tandis que la deuxième phase relative à la réalisation du système intégral (équipement et aménagement) sera achevée au premier trimestre 2026.
Selon le DG, le taux d’avancement des travaux relatifs au génie civil a atteint plus de
70 %.
Concernant le système intégral qui englobe tous les équipements nécessaires pour la mise en marche du métro, notamment le matériel électrique, les système d’aération et de billetterie et les escaliers mécaniques,il devra être réalisé, intégralement et pour la première fois, par l’entreprise publique «Cosider» et des compétences algériennes.
Ainsi, l’Algérie sera en mesure de renoncer «graduellement» à l’accompagnement étranger pour la réalisation de ce système intégral, a-t-il dit.
Lors de cette visite d’inspection, il a été procédé à l’ouverture du tunnel reliant les stations d’El Harrach et de Bab Ezzouar (quartier d’affaires).
Le ministre des Transports a salué, à cet effet, la réalisation de ce projet «avec une main-d’œuvre algérienne hautement qualifiée (Cosider)», relevant l’appui financier et technique fourni par son secteur à ces projets qui permettent de réduire la congestion routière à Alger.
Insistant sur l’impératif respect des délais de réalisation, M. Bekkai a appelé à œuvrer sans relâche afin
d’éviter les retombées des retards accusés dans les projets sur le citoyen et le Trésor public.
L. A. R.