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dimanche 28 mai 2023

Après le test de collecte des signatures : Les partis politiques à l’épreuve du terrain

Les élections législatives du 12 juin constitueront un double défi pour les partis politiques en lice pour cette joute électorale. Les prétendants au siège de député auront à faire face à la concurrence des autres candidats, mais aussi à celle des adeptes du boycott. La chambre basse du Parlement, frappée de discrédit populaire en raison des pratiques délétères durant les mandats précédents, ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme auprès du peuple. Bien que des mesures ont été prises pour en finir avec la «chkara» et propulser de jeunes compétences à la prochaine APN, cela ne pourrait avoir d’impact sans une campagne électorale étudiée et ciblée visant à convaincre les électeurs. Si de nombreux partis et indépendants ont misé sur des candidats jeunes et diplômés d’université pour leur majorité, la qualité et l’intensité de la campagne électorale, sur le terrain ou à travers les réseaux sociaux, est à même de mobiliser les plus hésitants. Compte tenu des données disponibles, l’on sait déjà que le nombre important de listes indépendantes va certainement changer le paysage politique national. Les partis politiques auront à composer avec, parfois, de jeunes novices en politique, mais qui ont toutes les chances de damer le pion à n’importe quel concurrent, même habitué des législatives. Des leaders politiques conscients de cette réalité ont déjà exprimé des appréhensions quant à la forte présence des listes indépendantes. Mais l’autre défi encore plus grand qui attend les futurs députés est celui de s’imposer sur le terrain, à travers un discours politiques cohérents et convaincant. Ce qui ne sera pas une sinécure en raison notamment de la crise financière que traverse le pays et l’ébullition du front social. Une conjoncture tout compte fait défavorable, que seul un programme politique concret et sérieux et une communication politique professionnelle pourront inverser. Certains partis ont divulgué un petit du contenu de leur campagne et de leur éventuelle force de frappe, reflétée par le nombre de candidats présentés. Le Mouvement El-Islah participera officiellement aux législatives avec 470 candidats dans 43 wilayas, en sus d’une liste pour la communauté nationale établie en France. Sa campagne électorale sera menée sous le slogan «L’Algérie nouvelle, nous la bâtissons ensemble et la protégeons tous». De son côté, le mouvement Ennahda a mis en garde, par la voix de son secrétaire général, contre les tentatives de certaines parties d’entraver le processus électoral des législatives du 12 juin et de créer des «tensions sécuritaires». Ce parti participera avec 289 candidats au niveau de 33 wilayas, après avoir collecté 31 000 signatures. De son côté, le parti Tajamoue Amal el Djazaïr (TAJ) a annoncé sa participation à travers 49 wilayas avec 542 candidats dont «80 % ont un niveau universitaire pour une moyenne d’âge de 41 ans». L’ANR de Belkacem Sahli, lui, a déposé auprès des délégations de wilaya relevant de l’Autorité nationale indépendante des élections 32 465 formulaires répartis sur 35 wilayas, en sus de la participation dans trois circonscriptions électorales de la communauté nationale à l’étranger. Alors que le parti El Karama a d’ores et déjà annoncé qu’il lancera sa campagne électorale pour les élections législatives à partir de Bordj Bou Arréridj. Ce parti a recueilli 31 437 signatures à travers 44 wilayas.
Aomar Fekrache

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