La 25e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila) a enregistré une grande affluence du public à son ouverture vendredi matin au Palais des expositions (Pins maritimes, Alger). De nombreux visiteurs, notamment des jeunes, ont afflué dès les premières heures de l’ouverture vers le pavillon central et autres stands exposant des livres scientifiques, littéraires et religieux.
Par Abla Selles
Ont assisté à la cérémonie d’ouverture, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji et le représentant de l’Italie, invitée d’honneur de la présente édition, Benedetto Della Vedova. Les deux responsables ont sillonné les stands des maisons d’édition participant à cette manifestation, dont le stand italien et le stand de l’Entreprise nationale des arts graphiques (Enag). Les rencontres du premier jour de cet évènement tant attendu par les passionnés de livres, les chercheurs et les éditeurs, ont été marquées par une présence remarquable du public. D’ailleurs, un rendez-vous avec l’histoire sous le thème «C’était le 19 mars» a connu un débat très riche avec la participation du commandant Azzedine et des historiens et chercheurs spécialistes du mouvement national et de la guerre de Libération, Hassan Remaoun, Sofiane Loucif et Mohamed Bounaâma. Par ailleurs, la conférence et le débat dans le stand Esprit Panaf a été très constructive. Organisée sous le thème «Les littératures africaines dans un monde global», cette rencontre était une occasion pour revenir sur les Femmes en Afrique : «Histoire et Odyssée» avec les enseignantes universitaires Sarah Kouider Rabeh et Rym Mouloudj. Quant à Amina Azza Bekkat, elle est revenue dans une intervention intitulée «La parole des femmes sur la valeur et la profondeur de l’écriture féminine».
Il est à noter que 1 250 maisons d’édition représentant 36 pays participent à la 25e édition du Salon international du livre d’Alger, organisée sous le thème «Le livre… passerelle de mémoire».
Plusieurs nouvelles œuvres à découvrir
Le programme culturel de la 25e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila)a été ouvert vendredi au Palais des expositions (Pins maritimes) en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji ainsi que le Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères italien chargé de la Culture, Benedetto Della Vedova.
Cette édition, marquée par une participation record des éditeurs algériens et étrangers, sera une occasion pour la présentation de nouveaux ouvrages et la rencontre avec un grand nombre d’écrivains. Les éditions Anep annoncent pour ce 25e Sila la sortie d’un nouvel ouvrage historique de Mostéfa Khiati, intitulé «Génocides coloniaux, enfummades, emmurement et gazages de grottes», du livre «L’Emir Abdelkader, adversaires et admirateurs» de Amar Belkhodja, ou encore «Indépendance et souveraineté financière, Algérie 1962» de Mahfoud Aoufi.
Toujours dans le livre d’histoire, les éditions Barzakh proposent «Algérie 1962, Une histoire populaire» de Malika Rahal, «Ahmed Boumendjel (1908- 1982), de la conquête morale à la reconquête de la souveraineté nationale» de l’historien Sadek Sellam. Nihed El-Alia signe chez Barzakh son premier roman «Minuit à Alger», journal de bord d’une jeune femme «brûlant sa vie par les deux bouts», alors que Souad Labbize, romancière, poétesse et traductrice littéraire, revient avec «Glisser nue sur la rampe du temps».
«Barzakh» publie également pour cette édition du Sila le romancier sénégalais Mohamed Mbougar Sarr et son roman «La plus secrète mémoire des hommes», Prix Goncourt 2022 en France ainsi que «Maison Atlas» de la romancière et universitaire américaine Alice Kaplan, spécialiste de la littérature d’Albert Camus. L’éditeur propose également une réédition du roman à succès «Alger, le cri» de Samir Toumi, paru en 2013 et traduit vers l’italien en 2021.
De leur côté, les éditions Casbah comptent participer à ce 25e Sila avec un riche catalogue incluant «Le seuil du moment» de Leila Hamoutene, «Pour l’amour d’Elena», dernier roman de Yasmina Khadra, «Les dupes» de Ahmed Benzlikha, «Kella» de Ayer Mimoun, «Tu es plus libre que tes geôliers» de Jamila Rahal, «L’homme qui écrivait à son aise» de Djilali Khellas ou encore le conte «Baba Mordjane», écrit et illustré par Slimane Otmane ainsi que «Le mauvais génie» de l’écrivain Nadjib Stambouli.
D’autres ouvrages spécialisés sont également annoncés par l’éditeur, comme «Economie de la connaissance et le développement agricole et rurale» de Abdelkader Djeflat, «Algérie, les voies de la re-naissance» de Lhachemi Siagh, ou encore «L’équation du développement» de Noureddine Bardad-Daïdj.
L’universitaire Farida Aït Ferroukh publie «Kateb Yacine et Debza, au cœur du printemps berbère» aux éditions Koukou qui annoncent également le recueil de nouvelles publications, dont «Le chien de ta mère» de Pierre Amrouche, ou encore l’ouvrage collectif «L’université désacralisée», coordonné par Louisa Dris-Aït Hamadouche, Fatma Oussedik et Khaoula Taleb Ibrahimi.
L’historien Dahou Djerbal signe «Lakhdar Bentobbal, la conquête de la souveraineté» aux éditions Chihab qui proposent également à leurs lecteurs «1871, une levée en armes pour l’honneur de la terre» de Idir Hachi, «La Wilaya II historique, l’ombre de Constantine» de Abdelaziz Khalfallah, ou encore «Un étrange chagrin» de Mohamed Magani.
Aux éditions Enag, le spécialiste de la musique et de la poésie Abdelkader Bendameche publie «Cheikh Amar Ezzahi, ou l’éclat juvénile de la chanson chaâbi», alors que les éditions Hibr proposent douze nouveaux titres dont «Les amoureux timides» de Smail Yabrir et «La moisson des sables» de Mohamed Sari.
Le romancier Amin Zaoui revient avec son dernier livre «Faim blanche» aux éditions Dalimen qui proposent également «A mes amis de la montagne» de Egil Magne Hovdenak, «Fatima la fille du fleuve» de Benyoucef Abbas Kebir, ou encore «Les chemins de l’oubli» de Amina Bekkat.
Ouvert au public depuis vendredi, le 25e Salon international du livre d’Alger se poursuit jusqu’au 1er avril au Palais des expositions des pins maritimes à Alger.
A. S.